Primes des sportifs : L’état débloque 1,2 milliard de fcfa

Publié le 02 août
Source : l'Essor

L’information a été donnée, hier, par le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher, invité de l’émission «90 minutes pour convaincre» de l’Association des journalistes sportifs du Mali.

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Mossa Ag Attaher était hier l’invité du troisième numéro de l’émission «90 minutes pour convaincre» de l’Association des journalistes sportifs du Mali (AJSM). La rencontre s’est déroulée à la Maison des jeunes et était animée par nos confrères, Baba Mahamane Traoré de radio Guintan et Djélika Guindo de radio Maliba FM. Comme il fallait s’y attendre, l’affaire des arriérés de primes des sportifs a été le sujet dominant de ce troisième numéro de «90 minutes pour convaincre». Fidèle à son franc parler, Mossa Ag Attaher a, d’entrée de jeu, admis qu’il y a des arriérés de primes qui datent de 2016 et qu’il a trouvé des situations déplorables» au moment de sa prise de fonction. Mais, soulignera le ministre en charge de la Jeunesse et des Sports, ces deux dernières années, l’État a consenti de gros efforts, en débloquant 1,2 milliard de Fcfa en moins de six mois au profit des sportifs et de leurs encadreurs. «Je suis venu trouver des arriérés de 2016, 2017, 2018, 2019, 2020.

Presque toutes les disciplines avaient des primes non payées. L’athlétisme avait 30 millions de Fcfa, le basket-ball 243 millions de Fcfa, le rugby 10 millions de Fcfa, le football 269,6 millions de Fcfa, le karaté 6,8 millions de Fcfa, le taekwondo 7,5 millions de Fcfa, le vovina viet vodao 2,9 millions F cfa, le bras de fer sportif 17,9 millions de Fcfa, la FEMASH 102 millions Fcfa, le cyclisme 8,4 millions Fcfa, le maracana 86 millions de Fcfa, le judo 300.000 Fcfa, le kung-fu 2,8 millions de Fcfa et la boxe 96.000 Fcfa, a détaillé le ministre Ag Attaher. «Nous avons payé beaucoup d’arriérés de primes, même les joueurs de la sélection nationale senior de  basket-ball qui ont refusé de jouer au Rwanda sont passés à la caisse», a précisé Mossa Ag Attaher. «Pour les salaires des entraîneurs, poursuivra-t-il, au 27 août 2021, le cumul dépassait les 2 milliards de Fcfa. Le département est conscient de l’importance des sélections nationales pour le pays raison pour laquelle nous avons tout fait et continuerons à tout mettre en œuvre pour avoir un compromis avec les sportifs».

«Actuellement, se félicitera le ministre en charge de la Jeunesse et des Sports, nous sommes dans une très bonne voie pour tourner définitivement la page des arriérés des primes et salaires. Nous voulons que les sportifs, toutes disciplines confondues, comprennent que l’État sera toujours présent à leurs côtés pour leur permettre de porter haut le Drapeau national». Auparavant, le ministre Mossa Ag Attaher avait parlé de la mission du département en charge des Sports, du champ d’action de la direction nationale des sports et de l’éducation physique (DNSEP) et des infrastructures sportives. «Mon département a en charge la préparation et la mise en œuvre de la politique nationale des sports indépendamment d’un autre travail qui me tient à cœur mais qui ne fait pas l’objet de notre échange, à savoir la jeunesse, l’instruction civique et la construction citoyenne.

Dans le domaine sportif, les missions fondamentales de mon département se résument au développement du sport et des activités physiques, à l’organisation et au contrôle des mouvements sportifs nationaux, à la préparation en collaboration avec les différents organismes, des équipes nationales et des athlètes en vue d’une bonne participation aux compétitions internationales. Le département a à la fois la mission du développement du sport d’élite et du sport de masse», a ainsi expliqué, Mossa Ag Attaher. Concernant la direction nationale des sports et de l’éducation physique, dira l’invité de «90 minutes pour convaincre», «elle est l’interface entre le ministère des Sports et les fédérations. À cet effet, elle procède à toute recherche qui est utile à la promotion du sport et de l’éducation physique, prépare les programmes du plan d’action dans le domaine des activités sportives éducatives, organise, soutient et contrôle l’action du mouvement sportif».

Des infrastructures sportives, il en a également question lors de cette rencontre du ministre Mossa Ag Attaher avec la presse. Selon le premier responsable du département de tutelle, la plupart de nos infrastructures ne sont pas aux normes internationales, notamment les sites de football et de basket-ball. «La particularité des infrastructures sportives, c’est qu’il y a plusieurs acteurs qui sont impliqués dans la validation d’une norme notamment la CAF, la FIFA, FIBA-Afrique et FIBA-Monde. Nos stades les plus importants se sont détériorés au fil des années. Face à cette situation, nous avons très vite intégré la rénovation de ces sites dans les priorités du ministère des Sports. Nous avons fait un investissement inédit au stade du 26 Mars et bientôt nous allons engager des budgets importants pour rénover le stade Modibo Keïta», a annoncé le ministre Ag Attaher. Dès que les conditions financières le permettront, a précisé le premier responsable du département en charge des Sports.

Source : l’Essor