Vendredi 29 Mars 2024
Le serment

Développement du secteur agro-pastoral : Le Praps-2 Mali lancé

Les autorités et les partenaires techniques et financiers ont entrepris de pérenniser les acquis de la première phase du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (Praps) afin de réduire davantage la vulnérabilité de nos populations à l’insécurité alimentaire dans les États du Sahel.

Initié dans cette optique, le Praps-2 Mali a été lancé vendredi dernier. La cérémonie a eu lieu dans un hôtel de la place, sous la présidence du ministre délégué auprès du ministre du Développement rural chargé de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba. On y notait la présence du représentant de la Banque mondiale, notre compatriote Abdrahamane Coulibaly et de nombreux invités.

Financée à hauteur de 36,08 milliards de Fcfa, cette deuxième phase entend toucher, durant les six prochaines années de mise en œuvre, plus de six millions d’acteurs des filières élevage et pastorale, dont au moins 30% de femmes. Ce montant comprend un don de 17,25 milliards de Fcfa de l’Association internationale de développement (Ida), un crédit 17,25 milliards de Fcfa et la contrepartie de l’État malien évalué à 1,158 milliard de Fcfa.

L’Ida est une des trois filiales de la Banque mondiale qui octroie des prêts et des dons aux pays les plus pauvres pour, dit-on, soutenir l’essor de leur économie. Le financement a été motivé par les résultats encourageants enregistrés lors de la première phase qui a mobilisé une enveloppe financière estimée à 22,5 milliards de Fcfa. Il permettra ainsi, conformément aux attentes, «d’améliorer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones de la région, et de renforcer les capacités des pays à répondre rapidement et efficacement aux crises ou aux urgences pastorales».

Il entend également faciliter l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agro-pasteurs dans les zones transfrontalières sélectionnées et le long des axes de transhumance dans les six pays du Sahel : Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad. Conformément à ces objectifs, le projet va étendre la gamme de ses activités en mettant l’accent sur des nouvelles solutions innovantes avec une cible de 5,3 millions de pasteurs et agropasteurs, contre 440.000 dans la première phase.

Sa mise en œuvre se fera à travers cinq composantes : amélioration de la santé animale et contrôle des médicaments vétérinaires, gestion et gouvernance durable des ressources pastorales, amélioration des chaines de valeur du bétail, inclusion sociale et économique des jeunes et femmes du milieu pastoral, coordination du projet, renforcement institutionnel, prévention et réponse aux crises.

Selon Abdrahamane Coulibaly, la Banque mondiale demeure convaincue que le secteur de l’élevage est une ressource essentielle pour le Mali. «Face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle de plus en plus fréquente et persistante au Mali et dans toute la région, le Praps-2 nous offre l’opportunité d’accroître la disponibilité d’aliments d’origine animale et d’améliorer les revenus, en particulier pour les plus vulnérables», a-t-il expliqué. Ce renforcement de la résilience sera, à son avis, crucial pour s’adapter aux impacts négatifs du changement climatique qui se font déjà sentir dans toute la région.

Et plus encore parmi les populations vulnérables telles que les pasteurs et les agropasteurs, a insisté l’économiste. En témoignent, a corroboré le ministre Youba Ba, les acquis substantiels de la phase 1 du Praps-Mali. qui, selon lui, ont contribué à jeter les bases du développement du sous-secteur de l’élevage dans notre pays. Aussi, cette seconde phase doit-elle être une réelle transformation structurelle du pastoralisme, induisant une nette amélioration des conditions socioéconomiques des pasteurs et agropasteurs du Mali, a-t-il espéré.

 Avant d’inviter à prendre plus d’initiatives dans le domaine de la prévention et de la gestion des crises pastorales qui impactent négativement les efforts de développement du sous-secteur de l’élevage. Le Praps est la déclinaison de la Déclaration de Nouakchott d’octobre 2013 dont l’objectif est de sécuriser les modes d’existence et les moyens de production des populations pastorales et accroitre le produit brut des activités d’élevage d’au moins 30% dans les pays bénéficiaires. Il est financé par la Banque mondiale et mis en œuvre avec l’appui du Cilss.

Anta CISSÉ

Source : l’Essor

Binthily Signs

Binthily Signs propose trois grands modèles d’enseignes. Chacune offre une excellente performance en fonction de votre commerce et des prix défiant toute concurrence : 

Lire la suite

Vents de Chine

Blog

Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :

A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle  se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.

Lire la suite

© Dépêches du Mali 2012 - 2024