Lutte contre la corruption : L’ AAACA réexamine ses outils de gestion

Publié le 24 février
Source : l'Essor

Durant deux jours, des participants, venus de plusieurs pays, vont examiner d’importants outils de gestion de l’Association, notamment le plan stratégique et opérationnel pluriannuel, et les documents relatifs au règlement du financier.

La 11è réunion du comité exécutif de l’Association des autorités anti-corruption d’Afrique (AAACA) a démarré hier dans un hôtel de Bamako. C’est la toute première réunion de ce comité nouvellement mis en place en juin 2022 à Bujumbura (Burundi) et dont le Mali assure la vice-présidence à travers l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei). Durant deux jours, des participants, venus de plusieurs pays, vont examiner d’importants outils de gestion de l’Association, notamment le plan stratégique et opérationnel pluriannuel, et les documents relatifs au règlement du financier.

La cérémonie d’ouverture de la rencontre, qui fait suite à la conférence de haut niveau sur la lutte contre la corruption, a été présidée par le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga. Elle s’est déroulée en présence des présidents de l’Oclei, Dr Moumouni Guindo et de l’AAACA, général Dr Khaled Mohamed Saïd Hassan.

Dans son intervention, le président de l’Oclei a rappelé que l’AAACA se veut un ciment pour le raffermissement et le renforcement des actions de lutte contre la corruption en Afrique. « Il est démontré que la corruption est un vice fondamental, pernicieux qui perturbe et fait échec à toutes les initiatives de développement en Afrique », a souligné Dr Moumouni Guindo. Pour lui, c’est un devoir pour chacun et une obligation pour tous de s’investir afin de pouvoir sévir ensemble contre ce fléau mondial.

«Notre association s’assure donc la mission d’être un outil de fédération de développement de la collaboration, de coopération et de déroulement d’actions structurantes, d’élaboration d’outils opérationnels en faveur des structures nationales de lutte contre la corruption», a-t-il déclaré.

Pour sa part, le président de l’AAACA a indiqué que la mise en œuvre des recommandations de la Conférence permettra au pays africains de faire face à la corruption. à ce titre, le général Dr Khaled Mohamed Saïd Hassan a remercié les autorités maliennes pour avoir abrité cette réunion.

Quant au ministre Ibrahim Ikassa Maïga, il a souligné que le Mali est en refondation, donc à la recherche d’une nouvelle voie de développement durable. «Nous sommes fortement conscients que le phénomène de la corruption représente justement un goulot d’étranglement dans cette volonté de développer notre nation. C’est pour cela que nous murissons des attentes fortes à l’issue des travaux au niveau décisionnel de votre organisation», a-t-il déclaré.

Parlant de la Conférence de haut niveau sur la corruption, le ministre a relevé le fait que chacun ait convenu de la nécessité de « nous inspirer de nos valeurs sociétales pour imprimer une nouvelle dynamique dans nos politiques de lutte contre la corruption».

Amadou GUEGUERE

Source : l’Essor