Fête de tabaski: Bamako bien approvisionné en moutons mais…

Publié le 24 juin
Source : l'Essor

Mercredi prochain, les Maliens fêteront l'Aïd el-Kébir (Tabaski), la plus importante fête religieuse musulmane qui est consacrée à l'immolation d'un mouton. A quelques jours de l’événement, la capitale est inondée de moutons, mais très chers.

Bamako est inondé de moutons, que ce soit dans les principaux garbals de la capitale et même au bord des trottoirs. Malgré l'abondance, le marché du mouton reste timide en raison des difficultés économiques et financières que le pays traverse. Mais les vendeurs de moutons espèrent, malgré le marasme économique du pays, les moutons seront arrachés comme des petits pains d'ici à la veille de la fête.

« L'année dernière, malgré les sanctions de la Cédéao qui ont beaucoup affecté l'économie du Mali, les Maliens ont acheté les moutons à des prix plus chers que cette année. Et pour cette année aussi bien que les clients viennent en compte-gouttes d'ici mardi prochain le garbal sera vide ", a expliqué Tidiane Guindo, vendeur de moutons au garbal de Faladié. Selon lui, autre facteur explique cette morosité du marché du mouton, le fait que beaucoup de gens ont peur d'en acheter à une ou deux semaines de la fête par peur des voleurs ou qu’il ne succombe à cause de maltraitance ou encore par manque place où le garder.

Il y a des gens, même s'ils achetaient leurs moutons, ils préfèrent laisser ça avec nous pour le surveiller jusqu'au jour-j ", a fait savoir M. Guindo.

Pour avoir un bon mouton à abattre le jour de la fête, il faut commencer à débourser 130 000 F ou au-delà en raison des difficultés du prix de l'aliment bétail qui augmente de façon considérable sur le marché, mais aussi le contexte sécuritaire du pays parce que la plupart des bétails qui inondent Bamako viennent soit du nord ou du centre du pays.

Quant au marché des bœufs, il est vraiment timide parce que peu de gens achètent un bœuf le jour de la Tabaski, selon Hamady Diallo, vendeur de bœufs au garbal de Faladié.

Ousmane Mahamane

Source: Mali Tribune