Mali : Le rapport 2022 du vérificateur général transmis au président de la Transition

Publié le 04 novembre
Source : l'Essor

Le président de la Transition, colonel Assimi Goïta a reçu ce vendredi 03 novembre 2023, le rapport annuel 2022 du Bureau du vérificateur général (BVG), dirigé par Samba Alhamdou Baby.

 

C’était à la faveur d’une cérémonie solennelle de remise tenue à Koulouba en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, des présidents d’institutions de la République, des membres du gouvernement et bien d’autres personnalités.

Ce rapport annuel 2022 du BVG s'articule autour de quatre types de missions à savoir : les vésications financières et de conformité, les vérifications de performances, les vérifications de suivi et recommandations et l’évaluation de politique publique. 

Le document de plus de 200 pages est riche de 36 missions de vérifications et d’évaluation de politiques publiques, ayant concerné les services de l’Administration centrale, des organes personnalisés, des Collectivités territoriales, des projets et des politiques publiques. Ces missions se répartissent en 23 vérifications financières et de conformité, trois vérifications de performance, huit vérifications de suite de recommandation et deux évaluations de politiques publiques. 

Dans sa présentation, Samba Alhamdou Baby a fait savoir que les différentes vérifications menées courant l’année 2022, ont mis en relief un certain nombre de dysfonctionnement et de lacunes qui entament notamment l’image des entités auditées. Ainsi, au cours de l’année écoulée, le BVG a transmis 21 dossiers au président de la section des comptes de la cour suprême.

Il a aussi dénoncé 22 dossiers aux procureurs de la République près les tribunaux de Grande instance de la Commune III du District de Bamako, de Kayes et de Mopti, chargés du Pôle économique et financier. Selon le Vérificateur général « les exemplaires des 22 dossiers ont été transmis au directeur général du contentieux de l’État pour suivre et défendre les intérêts de l’État », a déclaré le vérificateur général.

Il a saisi l’occasion pour féliciter le président de la Transition pour les efforts inlassables et multiformes qu’il déploie au quotidien pour faire face aux innombrables défis auxquels notre nation est confrontée. Avant de rendre un hommage mérité à nos Forces armées et de sécurité pour la détermination et professionnalisme avec lesquels elles assument constamment leur mission de protection des personnes et de leurs biens.

Pour lui, les actions vigoureuses de lutte contre la corruption et la délinquance économique financière engagées sous le leadership éclairé du chef de l’État se concrétisent de jour en jour, et consolide la refondation de l’État.

Le Président de la Transition a indiqué que la gestion saine des ressources publiques est prioritaire pour une nation qui veut construire son avenir, et requiert une grande responsabilité sur le plan à la fois normatif et éthique. C’est pourquoi, la transparence, la redevabilité, la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière font partie des priorités des autorités de la Transition, a-t-il noté.

Le chef de l’État souhaite que toutes les actions de la Transition aient comme fil conducteur la rigueur dans la gestion et la moralisation dans comportements.

Le colonel Assimi Goïta de relever que le rapport qui vient d’être transmis, touche du doigt certains défis majeurs auxquels notre nation est confronté. « Il s’agit par conséquent de les examiner avec rigueur, de corriger les lacunes relevées et emprunter les chemins vertueux de la bonne gestion de nos ressources », a-t-il ajouté, estimant que les résultats de ces différentes missions contribueront à renforcer les réformes engagées pour la refondation de l’État.

À ce titre, le président Goïta a invité le gouvernement à veiller à la mise en œuvre de ces recommandations, catalyseurs de certains des changements à induire dans notre administration. Avant d’assurer que des orientations seront instruites pour une meilleure prise en charge de toutes ces recommandations.

Aboubacar TRAORE

Source : l’Essor