Trois membres du gouvernement ont séjourné la semaine dernière à Beijing en Chine. Ils ont eu des échanges fructueux avec le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, et avec des responsables des institutions bancaires.
À ces derniers, ils ont soumis des projets de développement pour financement.
La délégation ministérielle qui effectuait une visite de travail et d’amitié à Beijing en Chine est arrivée à Bamako lundi en fin d’après-midi. La mission conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et comprenant ses collègues de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou et de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a été de toute évidence intéressante, mais surtout très utile. Elle a permis de faire un large tour d’horizon de la coopération bilatérale. Les deux pays partagent le plus souvent une identité de vue sur les grandes préoccupations mondiales et défendent clairement le principe du respect de la souveraineté des pays et l’inviolabilité de leurs territoires.
Les trois ministres maliens et leurs collaborateurs ont aussi discuté d’autres préoccupations liées à la réalisation de deux usines de filature à Bamako et Koutiala pour laquelle, ils sollicitent l’accompagnement des banques chinoises qui ont marqué un intérêt évident pour les projets maliens qui leur ont été soumis pour financement. Les ministres Alousséni Sanou, Abdoulaye Diop et Moussa Alassane Diallo ont aussi apprécié le potentiel des sociétés chinoises dans le monde en matière de production énergétique où notre pays souhaite bénéficier de l’expertise avérée de Power China, la première entreprise au monde dans le développement de la technologie de production d’énergie (l’entreprise a déjà réalisé dans notre pays les barrages de Félou et Gouina) et l’accompagnement des institutions chinoises de financement pour ériger quatre autres barrages hydroélectriques et une centrale solaire.
Notre pays est aussi intéressée par les capacités de Crec (une entreprise de réalisation d’infrastructures ferroviaires voire d’autres ouvrages, notamment ponts, routes, tunnels et autres) dont l’une des filiales reste la Covec qui a déjà exécuté de nombreux travaux et avec laquelle des accords sont en train d’être trouvés pour la construction des voies Samé-Kati (deux fois deux voies) et celle qui va du Parc à Kati via Koulouba. Enfin, le projet Mali numérique qui a été confié à la société Huawei et dont l’exécution a connu un moment quelques difficultés. Les ministres se sont accordés sur la nécessité de donner un coup d’accélérateur à ce projet de surveillance de la ville, notamment des lieux sensibles.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a reconnu que le bilan est positif. Selon lui, partant de l’objectif initial fixé par le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, qui est d’œuvrer au renforcement des relations politiques et des partenariats stratégiques. Il s’agissait aussi d’œuvrer pour la relance de la coopération économique et commerciale avec la Chine qui est un partenaire économique important sur la scène internationale et un partenaire historique et traditionnel de notre pays.
Les entretiens avec le ministre des Affaires étrangères chinois et avec des responsables des institutions financières de la Chine ont abouti à des résultats concrets et très appréciables pour notre pays. «Sur le plan politique, avec les partenaires chinois, nous avons noté une convergence de vue qui n’est pas nouvelle, sur toutes les questions majeures au plan bilatéral, sécuritaire, au plan politique. Mais aussi sur la question des droits de l’Homme sur laquelle la Chine est victime tout autant que le Mali. Nous sommes en train d’œuvrer sur la scène internationale à nous donner la main pour pouvoir avancer», a déclaré le ministre Diop. Abboulaye Diop a exprimé la position nettement tranchée du Mali. «Nous sommes dans un moment de reconfiguration géopolitique où le Mali se situe dans un camp qui œuvre pour un monde multipolaire où l’ensemble des puissances économiques émergentes et d’autres puissances peuvent avoir leur voix et compter. De ce point de vue, au plan politique, les deux pays regardent dans la même direction.
La Chine en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies a régulièrement apporté son appui au Mali pour la défense de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Et le Mali aussi en retour apporte son soutien à la Chine sur les mêmes thématiques», a clairement souligné le chef de la diplomatie malienne. Pour lui, cela atteste de l’excellence des relations entre nos deux pays qui se vouent un respect mutuel. «Il y a une identité de vue parfaite des deux pays sur le plan politique et de l’engagement des deux pays à continuer d’œuvrer ensemble pour défendre l’intégrité et l’indépendance des pays et dénoncer les politiques de deux poids deux mesures notamment sur les questions des droits de l’Homme et faire en sorte qu’il y ait moins ou pas d’ingérence dans les affaires des pays», a souligné le ministre Diop.
Le chef de la délégation ministérielle à Beijing a aussi souligné les échanges avec les partenaires chinois fondés sur les bonnes perspectives économiques qui s’ouvrent à notre pays sortant d’une crise sécuritaire majeure avec des potentialités fortes sur le plan de l’agriculture, de l’agro-industrie, des infrastructures, des mines et beaucoup d’autres questions de développement. Il rappellera également la question de financement du développement du Mali pour faire émerger notre économie.
Au cours de la visite de la délégation ministérielle, quelques projets structurants ont été soumis aux institutions de financement de la Chine, notamment la construction de quatre barrages hydroélectriques et d’une centrale solaire pour répondre au déficit énergétique important que nous connaissons. Pour le ministre Diop, ce paquet énergétique est d’une grande importance. Maliens et Chinois sont aussi engagés à aller vers la mise en place d’un financement dans le cadre d’un joint-venture entre la CMDT et une société chinoise sur un financement de China development Bank pour la création de deux filatures qui permettront de transformer le coton malien et créer la valeur ajoutée.
Le projet Bamako numérique et l’intelligence artificielle et d’autres questions ont été abordées. Il a souhaité que la Chine, qui était présente dans notre pays aussi dans le cadre de la Minusma et a même perdu un soldat sur notre sol, soit un partenaire important dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour continuer ensemble à œuvrer pour la paix. Enfin, le ministre a évoqué les assurances données par son homologue chinois sur sa détermination à avancer avec notre pays et à répondre à ses besoins sécuritaires.
Envoyé spécial
Brehima DOUMBIA
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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