Mali : Maraîchage, riziculture et élevage : Des micros barrages pour Zabantoukoro et Koula Bambara

Publié le 11 mars
Source : l'Essor

L’agriculture constitue le socle de l’économie malienne. Et qui dit agriculture, parle de la maîtrise de l’eau. Pour permettre à la population de faire le maraîchage, la riziculture, le gouvernement, avec l’appui financier de la Banque mondiale, a mis en place le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (Pariis).

Doté d’une enveloppe de 629 millions de Fcfa, le Projet intervient dans les Régions de Koulikoro et de Ségou. Les villages de Zabantoukoro et de Koula Bambara, situés respectivement dans les Communes de Sirakorola et de Koula (Région de Koulikoro) ont bénéficié chacun d’un micro barrage. Ces ouvrages permettent notamment de faire le maraîchage de contre saison, la pisciculture et l’abreuvement des animaux.

Ces réalisations du Pariis ont été visitées, jeudi dernier, par des membres de la Commission développement rural, environnement, assainissement, eau et énergie du Conseil national de Transition (CNT). La mission, conduite par le président de cette Commission, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des actions du gouvernement par l’organe législatif. À Zabantoukoro, la délégation a été accueillie dans la ferveur par les bénéficiaires du Projet. Tous saluant l’engagement des autorités pour la réalisation de ces ouvrages qui répondent à des besoins réels.

Après une visite guidée du site, le président de la Commission en charge du développement rural a soutenu que la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) conforte le Pariis dans le sens que ce Projet couvre six pays du Sahel dont les trois de l’Alliance. «Je peux dire que c’est avec beaucoup de satisfaction que nous avons découvert un très beau joyau, nous avons écouté les populations qui n’ont pas manqué de témoigner leur satisfaction quant au triple avantages qu’offre le barrage de Zabantoukoro», s’est réjoui Mohamed Ousmane Ag. Selon lui, cet ouvrage sert non seulement de route, mais permet aussi de retenir l’eau pour faire le maraichage et la riziculture. Et, avec la possibilité de faire la pisciculture.

Le Pariis connaîtra son épilogue cette année. C’est pourquoi, le représentant de l’organe législatif a soutenu qu’il ressort clairement le besoin de le prolonger au moins pour neuf mois. Cela, dira-t-il, pour permettre sa finalisation. «Et nous certifions aujourd’hui sur la base de ce que nous avons vu et entendu, qu’il serait viable d’envisager une deuxième phase de ce Projet pour aller plus loin dans les objectifs escomptés», a-t-il déclaré.

Le gouvernement travaille sur des stratégies pour développer notre autonomisation alimentaire et le Pariis s’inscrit dans cette dynamique. Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune a rappelé que depuis quelques années, le Mali s’est doté d’une Politique nutritionnelle et d’autosuffisance alimentaire.

Le Pariis est un projet sous régional qui regroupe six pays sahéliens dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Pour le coordonnateur national du Projet, ces pays traversent les mêmes situations et ont les mêmes contraintes par rapport au développement de l’agriculture.

Bourama Dembélé a indiqué que ces micros barrages s’inscrivent dans la politique du gouvernement pour la maitrise de l’eau et la réalisation des aménagements pour renforcer la sécurité alimentaire, la résilience des communautés face aux changements climatiques et les moyens de productions agricoles. C’est pourquoi, le Pariis intervient dans ces pays sahéliens, a justifié son coordonnateur national. En plus de l’aménagement des micros barrages, le Pariis a formé les bénéficiaires notamment sur les bonnes pratiques du maraîchage et de la riziculture, la coopérative sur la bonne gouvernance au sein d’une organisation paysanne.

Mariétou KOITE

Source : l’Essor