Sommet extraordinaire de la Cedeao : Bientôt une mission de chefs d’État ouest-africains à Bamako

Publié le 24 septembre
Source : l'Essor

Réunis en sommet extraordinaire en marge de la 77ème Assemblée générale de l'organisation des Nations-unies à New-York, aux États-Unis, ce jeudi 22 septembre 2022, les chefs d'État et de gouvernements de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), ont examiné la situation politique dans notre pays et en Guinée, avant de se prononcer sur la situation des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

Ainsi, dans le communiqué final de la réunion extraordinaire, la Conférence des chefs d'État, suite à des discussions approfondies, a salué les initiatives diplomatiques entreprises par plusieurs présidents de la Cedeao qui ont conduit à la libération, le 3 septembre 2022, de trois femmes soldats ivoiriennes.

Toutefois, la Conférence note avec regret le maintien en incarcération des 46 soldats restant, malgré tous les efforts de médiation entreprises par la Région. À cet égard, les dirigeants de l'organisation communautaire  « condamnent avec fermeté, l'incarcération continue des soldats ivoiriens, et dénoncent le chantage exercé par les autorités maliennes dans cette affaire », indique le communiqué.

En outre, la Conférence demande « la libération sans condition des 46 soldats détenus au Mali » et décide de l'envoi incessant d'une mission de Haut niveau composée des chefs d'État du Ghana, Nana Akufu Ado, du Sénégal Macky Sall et celui du Togo, Faure Gnassingbe, à l'effet de la libération des soldats ivoiriens. Aussi  la Conférence a-t-elle exprimé sa reconnaissance aux chefs d'État et de gouvernement et à toutes les bonnes volontés qui se sont investis pour la libération des soldats ivoiriens incarcérés au Mali.

Concernant la situation de la Guinée, les chefs d'État ont adopté des sanctions graduelles et ciblées à l'encontre des autorités de la Transition ainsi toutes personnes ou groupe de personnes agissant dans le sens d'entraver le retour rapide à l'ordre constitutionnel.

Il s'agit entre autres du maintien de la suspension de la Guinée de toutes les instances de la Cedeao, du rappel pour consultations par les Etats membres de la Cedeao de leurs ambassadeurs accrédités auprès de la Guinée, de la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la Cedeao, notamment la BIDC. S'y ajoutent le gel des avoirs et l'interdiction de voyager des autorités de la Transition guinéenne.

Selon le communiqué, ces sanctions font suite à l’examen du rapport présenté par le Médiateur de l'organisation pour la Guinée sur la situation dans cet Etat membre, et présentant des progrès insuffisants ont été réalisés en ce qui concerne l’établissement d’un chronogramme de Transition acceptable.

Source : l’Essor