Services d’Interpol Mali-Burkina : Grappin sur le militaire Koussé Mounkoro, le fugitif du Camp I

Publié le 18 février
Source : l'Essor

En janvier dernier, le militaire Koussé Mounkoro, l’un des présumés auteurs de l’assassinat de deux cambistes à l’Aéroport International Président Modibo Kéita de Sénou, s’était évadé du Camp I de la gendarmerie.

Il été a mis aux arrêts la semaine dernière par l’Interpol-Mali, en collaboration avec celui du Burkina.

Les agents de change Bathily et Fofana ont fait l’objet de disparition avant qu’on ne retrouve leurs corps dans la forêt du Faya (route de Koulikoro). Les présumés militaires, impliqués dans cette affaire, ont été appréhendés en janvier 2023 par les services de police, puis confiés à la gendarmerie du Camp I où ils ont réussi à s’évader à partir des toilettes. A la suite de cette évasion, le directeur général de la police, l’inspecteur général, Soulaïmane Traoré, a mis toutes les unités de la police en alerte pour retrouver les auteurs de l’assassinat des sieurs Bathily et Fofana. Cette instruction a porté fruit, car l’un des auteurs de cet acte, à savoir Koussé Mounkoro, militaire âgé de 33 ans, a été localisé par Interpol-Mali, à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso.

Ainsi, le chef du bureau Interpol-Mali, le commissaire divisionnaire Abdoulaye Djiré a pris contact avec son homologue burkinabé afin de procéder à l’interpellation du mis en cause. Le mardi 31 janvier, aux environs de 18 h 30, Koussé Mounkoro a été interpellé dans son repaire, à Bobo-Dioulasso.

Aussitôt informée, une mission d’Interpol-Mali, dirigée par le commandant Mahamadou Sylla et l’adjudant Souleymane Samaké, s’est prestement rendue au Burkina Faso le lundi 6 février. Elle est revenue avec Koussé Mounkoro à bord du vol de la compagnie Air Burkina dans la journée du mercredi 8 février 2023, aux environs de 11 h. C’était avec l’appui logistique du ministère de la Sécurité et de la Protection civile et l’ambassade du Mali au Burkina-Faso. Arrivé à Bamako, le coauteur présumé de l’assassinat des agents de change a été conduit à Interpol-Mali pour les formalités administratives et judiciaires, avant d’être remis à nouveau à la disposition du Service d’investigations judicaires de la gendarmerie du Camp I. L’étroite coopération établie à cette occasion entre les deux directeurs de police nationale vient de faire la preuve de son efficacité et on peut souligner la nécessité d’une bonne coopération (échange d’informations en temps réel) entre les deux pays pour venir à bout de la criminalité transfrontalière.

Retenons que la majorité des évadés du Camp I ont été interpellés par les forces de sécurité et replacés en cellule où ils méditent sur leurs sorts avant leur comparution devant les tribunaux compétents.                                                                   

Marie Dembélé

Source: Aujourd'hui-Mali