Baco Djicoroni-ACI: Le Maire du district Adama Sangaré encore au cœur d’un scandale foncier

Publié le 07 mai
Source : Nouveau Réveil

Rien ne va plus entre la population de Baco Djicoroni ACI en Commune V et le Maire du district Adama Sangaré.

À l’origine de ce malentendu, une spéculation foncière perpétrée cette fois-ci sur des espaces verts et publics qui ne doivent faire l’objet d’aucune vente, conformément aux dispositions du code domanial.

Depuis un certain temps, les espaces verts et publics de Baco Djicoroni-ACI en commune V du district de Bamako sont dans le viseur de Adama Sangaré, le Maire du district de Bamako qui ne jure que par vendre ces espaces. Qu’importent les conséquences.

Face à cette situation qui dépasse l’entendement, l’Association pour le Développement de Baco Djicoroni Extension Ouest et Environs a par voix de presse, tenu à attirer l’attention des plus hautes autorités du pays sur ce scandale foncier qu’orchestre le Maire du District et ses sbires.

Selon la Présidente de l’Association, Mme Cissé Aminata Dembélé, ce problème a commencé depuis les années 2010. À l’en croire, depuis cette époque, le Maire du District à plusieurs reprises a tenté de vendre ces espaces. Et cela, malgré l’opposition de la population à son idée de morceler ces espaces qui sont d’ailleurs interdite. Dans son intervention, elle s’est dite dépassée par cette mauvaise pratique du Maire du district. « Dans la foulée, nous avons découvert que le maire Adama Sangaré, après plusieurs interpellations, n’a daigné abandonner son projet de morcellement de ces espaces en question ».

Selon l’association, l’espace public qui devrait servir de centre multifonctionnel au profit des femmes et des jeunes du quartier, a été vendu au Général Yaya Sangaré qui l’a déjà construit. Quant à l’autre espace vert, il a été vendu à d’autres particuliers. Alors que l’association s’apprêtait à aménager l’espace et en faire un lieu de loisir pour la jeunesse.

Très remonté, Nouhoun Diakité, membre de l’association, a expliqué que la justice leur a donné raison par rapport à cette situation. Malgré tout, la situation n’a pas changé d’un iota en ce sens que ces espaces, frauduleusement vendus, n’échappent toujours pas à l’appétit vorace des prédateurs fonciers.

« La justice nous a toujours donné raison. Mais c’est l’application de la décision qui fait toujours défaut. Nous sommes des loyalistes et nous resterons toujours dernière notre justice. Nous demandons aux autorités compétentes du pays de mettre tout en œuvre pour régler à temps, ce problème qui commence à angoisser la population. À titre de rappelle ce problème a été évoqué à l’Espace d’Interpellation Démocratique ».

Adama Coulibaly

Source: Le Nouveau Réveil