Développement rural : l’État investit 17 milliards de FCFA cette année

Publié le 13 mai
Source : l'Essor

Cet effort financier considérable est destiné à augmenter le niveau de productivité des exploitations agricoles, faciliter l’accès aux intrants, remédier à l’appauvrissement et la fragilisation des sols…

Le Mali investit beaucoup dans son agriculture, mais continue d’importer encore d’importantes quantités de céréales. Comment donc dynamiser l’agriculture de subsistance et la conduire à la production de surplus ? La question est essentielle pour les autorités de la Transition.

Elles veulent changer les tendances négatives, en consolidant les fortes dynamiques agricoles repérables pour le vivrier, notamment le riz et le maïs, et pour certaines cultures d’exportation comme le coton. L’objectif ultime est de subvenir aux besoins nutritionnel et alimentaire des populations maliennes.

Pour le ministre en charge du Développement rural, qui était l’invité de l’émission «Mali Kura Taasira» de la Télévision nationale, les défis consistent pour l’essentiel à augmenter le niveau de productivité des exploitations agricoles, faciliter l’accès aux intrants, remédier à l’appauvrissement et la fragilisation des sols, renforcer la professionnalisation et l’intégration des organisations de producteurs... Des directives données par le président de la Transition permettront de relever ces défis.

Particulièrement pour le secteur coton, le chef de l’État a mis en place des mesures incitatives. Ainsi, en raison de la hausse excessive du prix des engrais sur le marché mondial, le colonel Assimi Goïta a décidé que la quote-part du producteur dans le prix du sac de 50 kg de l’engrais minéral soit fixée à 12.500 Fcfa. Quant à l’engrais organique, la quote-part est fixée à 2.500 Fcfa le sac de 50 kg. Il faut préciser que le président de la Transition a spécifiquement souhaité l’accroissement de l’utilisation des intrants locaux.

Au total, la subvention accordée par l’État se chiffre à 17 milliards de Fcfa. L’État mettra également à disposition plus de 200 tracteurs subventionnés à 50%. Et le chef de l’état a donné son quitus pour le recrutement de plus de 300 techniciens pour apporter conseils et assistance aux paysans.

PREMIÈRE MARCHE- Les autorités entendent poursuivre les efforts afin que les paysans voient leurs revenus augmenter d’année en année.

Déjà, le Mali est le premier producteur de coton en Afrique. Le défi aujourd’hui est de se maintenir sur la première marche. En attendant, le pays est confronté à des difficultés liées à l’exportation vers le marché international.

Cela, à cause de l’embargo imposé par la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Mais le ministre en charge du Développement rural considère cette épreuve comme une occasion pour notre pays de diversifier ses partenaires, de sorte à ne plus dépendre d’un seul port.

En outre, le département promeut, conformément à la volonté du chef de l’État, certaines productions céréalières et maraîchères de très grande consommation. Une attention particulière est accordée aux secteurs de l’Élevage et de la Pêche qui bénéficient également de subvention. Dans notre pays, l’élevage est fortement intégré à l’agriculture familiale, a souligné le ministre.

L’état entend intensifier l’insémination artificielle pour renforcer la place des filières viande et lait dans l’économie du Mali. Cet objectif passe nécessairement par le développement d’un système viable et maîtrisé. Aussi, des initiatives sont mises en œuvre pour faciliter l’accès à l’aliment bétail.

Source : l’Essor