Grève de l’AEEM : Écoles et universités paralysées

Publié le 22 novembre
Source : l'Essor

Le bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a décrété une grève de 120 heures, soit 5 jours, à compter d’hier pour exiger du gouvernement le respect de certains engagements pris lors des négociations.

Les revendications portent sur le paiement intégral des allocations financières (trousseaux, bourses, frais de stage et de mémoire) des étudiants, la mise à disposition d’infrastructures devant accueillir les nouveaux bacheliers, l’évacuation des déchets de la colline de Badalabougou, la libération, l’éclairage et la sécurisation de l’espace universitaire. L’Association des élèves et étudiants exige aussi la réhabilitation des amphithéâtres, la participation des détenteurs de la Licence dans le système LMD aux concours d’entrée à la fonction publique de l’état et l’intégration directe des élèves professeurs de l’école normale supérieure (Ensup) de Bamako, entre autres.

Ainsi, l’AEEM a contraint les élèves qui s’étaient rendus tôt dans leurs établissements respectifs à rentrer à la maison. Au lycée privé “Kodonso”, lors du passage de notre équipe de reportage, les élèves avaient bien quitté les classes. Le promoteur et proviseur de ce lycée Dianka Sanoh invite les autorités à dire à l’AEEM ce qui est possible.

Le mot d’ordre de grève a été aussi bien suivi à l’Ensup. étudiants et enseignants étaient absents. Le directeur des études de l’Ensup, Dr Moussa Kéiffing Kanté, pense que les élèves et étudiants peuvent réclamer leurs droits et rester en classe. Pour lui, les grèves perturbent les programmes scolaires et universitaires. Un étudiant qui doit faire 4 semestres pour finir sera obligé de faire plus.

Du coup, il perdra sa qualité d’étudiant régulier, sa bourse et sera obligé de se réinscrire. À l’école de santé de Bamako (ESB), c’était le même constat. Le directeur général de l’ESB, Daouda Bouaré, invite chacun à s’assumer et les parties à trouver une solution à la crise.

  Au niveau de la Faculté de droit privé (FDPRI), le mot d’ordre de grève a été bien suivi aussi. C’est un droit constitutionnel, reconnait le doyen de la FDPU, Pr Kissima Gakou, qui prône le dialogue entre le gouvernement et l’AEEM.

À la Faculté de droit public (FDPU), étudiants et enseignants étaient absents. Un responsable de cette faculté confie que les programmes universitaires étaient censés être bouclés avant le 31 décembre prochain. Mais ce débrayage, chamboulera les choses. L’Université privée «Bazo» était vide. Le chargé de formation, Oumar Guindo, juge que les revendications d’ordre pécuniaire et pédagogique, ainsi que l’évacuation des ordures sont nobles. Certains élèves que nous avons rencontrés dans des établissements ignorent les raisons de cet arrêt des cours.

Source : l’Essor