Enseignement supérieur : Rentrée 2019-2022, trois années de retard académique à la FSEG : Les mauvais points du ministre de l’Enseignement supérieur

Publié le 29 novembre
Source : Arc en Ciel

L’avis de préinscription des responsables de la FSEG au titre de l’année 2019-2020 n’honore point le ministre de l’Enseignements supérieur et de la Recherche scientifique.

Les enseignants, encore moins les parents d’élèves, estiment que le ministre Amadou Keita doit réparer le mal qu’il est en train de causer aux  étudiants de cette faculté.

 Dans un passé récent, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) et les enseignants du supérieur dénonçaient un retard académique dans certaines facultés. Cette situation, avaient-ils alertés risquerait de compromettre, selon eux, l’avenir des étudiants.  Hé bien ! C’est bien ce qui est en train de se passer à la FSEG.

Cette faculté qui a pourtant formé des grands cadres de ce pays, est presque devenue que l’ombre d’elle-même. En effet, ceux qui y étudient veulent la quitter et les nouveaux bacheliers ne veulent pas entendre parler d’elle. Même les professeurs qui dispensent les cours ne conseillent aux nouveaux bacheliers à s’inscrire dans cette faculté tellement les grèves son récurrentes et sont sans solutions.

Pourquoi une telle mauvaise image attribuée à la FSEG ? Selon nos informations, cette situation est la conséquence de plusieurs années « coupées-décalées » de cette faculté. Pour les responsables de l’AEEM que nous avons approchés, « Depuis 2017, la FSEG qui était l’une des facultés pilotes, n’arrive plus à respecter les normes académiques. Nous sommes à notre troisième année de retard académique dans cette faculté. A preuve, l’avis du secrétaire principal, en date du 18 novembre 2022. Dr Boubacar Sy y appele les étudiants « …de L2_2018-2019 que les préinscriptions au titre  de l’année  universitaire 2019-2020 vont commencer le lundi 21 novembre 2022… ». Cela sous entend que les étudiants sus-désignés sont à trois années de retard par rapport à leurs camarades des autres facultés avec qui ils ont commencés ensemble l’université.

Ce retard de trois ans est essentiellement dû aux grèves à répétition des syndicats d’enseignants et aux systèmes LMD auquel cette faculté n’arrive pas à s’accommoder.

En plus des étudiants, un enseignant syndicaliste de la faculté pointe un doigt accusateur sur le ministre de l’Enseignement supérieur, qu’il qualifie d’incompétent. « Nous ne pouvons pas comprendre que le ministre soit insensible aux préoccupations des enseignants qui ne lui demandent pas de la mer à boire. Il faut dire que la situation chaotique à la FSEG n’est plus ni moins que la mauvaise volonté du ministre ». Et d’ajouter que s’il y a un coupable dans ce retard inimaginable à la FSEG, c’est bien le ministre de l’Enseignement supérieur. « Il n’a aucun plan et n’a murit aucune stratégie pour sortir la faculté de se problème qui salit l’image de l’enseignement au supérieur. « Quels types de diplômes vont présenter les étudiants à leur sortie ? », s’interroge-t-il ?

Pour un parent d’élève, la situation à la FSEG doit être sérieusement analysée et une solution doit être trouvée « Il est inadmissible qu’une faculté soit à trois ans de retard par rapport aux autres facultés ».

Le parent d’élève estime qu’au-delà du décanat, c’est le ministre en personne qui est fortement interpellé afin que la faute soit réparée.

Il faut rappeler que la FSEG était dans un passé récent, la Faculté pilote, car, de façon régulière, elle commençait son année académique avant tout le monde et la bouclait en organisant ses sessions comme prévues par la réglementation. Mais hélas !

Christelle Camara

Source : Arc en Ciel 28 Nov 2022