Mardi 16 Avril 2024

Goundam : La crue, source des malheurs

Les paysans des régions du Nord profitent de la crue du fleuve Niger pour cultiver les céréales, les tubercules et autres produits maraîchers.

À la faveur des terres fertiles, dont disposent les paysans, la saveur des céréales, tubercules et produits maraîchers est à nul autre pareille. Car ces produits agricoles sont bien conservés. Le mode de culture de ces produits, la qualité et la nature des sols s’y prêtent aussi.

Tous ces facteurs sont complétés par la crue qui survient en général pendant et après la saison des pluies. Dans tous les cas de figure, si elle se fait abondante ou très abondante, elle provoque des inondations de parcelles.

C’est ce qui est présentement le cas dans le Cercle de Goundam, où les paysans ne savent plus où donner de la tête. La crue exceptionnelle de cette année a envahi les champs de cultures en les inondant sous des lames importantes d’eau et ne laissant aux paysans que leurs yeux pour verser des larmes.

Ces sinistrés sont d’autant plus inquièts qu’ils sont confrontés à la rigueur de la crise multidimensionnelle qui touche notre pays de façon générale et les régions du Nord en particulier ne sont guère épargnées par ses effets néfastes.

Ainsi, ce sont des dizaines d’hectares de périmètres rizicoles et des champs de blé et d’anis (légume aromatique pour assaisonner les repas) qui sont engloutis par les eaux dans la Commune rurale de Douékiré dans le Cercle de Goundam depuis quelques semaines déjà.

Le maire de la Commune rurale de Douékiré, Younoussou Maïga, qui s’est rendu sur les lieux des sinistres, évalue à plus de 65% les surfaces cultivables englouties par une forte inondation des eaux du fleuve Niger.

Cette inondation est survenue au plus mauvais moment, car les exploitants de périmètres rizicoles étaient en pleine phase de récoltes. Selon certains témoignages, plusieurs exploitants sont en train de déployer un surcroît d’efforts pour récolter ne serait-ce qu’un minimum de paddy.

Mais le constat reste amer. Car, les villages de Douégoussou, Tiéssou Korey, Tiéssou Bibi, Goussou-Thirey, Katoi, Goumel ont perdu plus de 75% de leurs récoltes.

Et les effets n’ont pas tardé à se faire sentir dans toute sa rigueur. Le prix du bol appelé “sawal” qui est l’instrument de mesure d’une capacité de trois kilos et demi qui ne coûtait que 300 Fcfa en ces périodes de récoltes est passé à 500 voire 600 Fcfa, selon les localités et le degré de dégâts causés par la calamité. Loin de s’apitoyer sur leur sort, les exploitants sans perdre le temps ont entrepris de démarrer les cultures de contre saison.

Mais, ils sont confrontés à d’énormes difficultés suite à la submersion des terres cultivables. En certains lieux, des producteurs utilisent des motos pompes pour vider l’eau de leurs parcelles. D’autres préparent de nouvelles parcelles pour la culture du blé et de l’anis. Ces spéculations s’avèrent être très lucratives pour les paysans de ces contrées.

Le maire Younoussou Maïga lance un cri de cœur à l’endroit des autorités régionales et nationales en vue de porter assistance aux populations sinistrées de la commune.

Il faut rappeler que le Cercle de Goundam est actuellement l’une des zones les plus importantes en terme de production de riz, de blé et d’anis. L’anis est une espèce de plantes herbacées de la famlle des Apiacées. Elle est cultivée pour ses feuilles et ses graines aromatiques. L’anis facilite l’évacuation des déchets accumulés par l’organisme.

De plus, grâce à ses vertus apaisantes, il permet de lutter contre la fatigue et de soigner de nombreuses maladies comme les nausées, l’indigestion, les spasmes, la coqueluche, la pharyngite, l’asthme, la bronchite et les congestions pulmonaires.

Il régule également les troubles de la tension artérielle et les pulsations cardiaques. Il réduit les dérèglements hormonaux et les bouffées de chaleur liés à la ménopause. Nul doute que c’est à cause de ses multiples vertus, que ce légume est très prisé et est beaucoup sollicité par les consommateurs avisés.

Almahadi Abdoulaye TOURÉ

Amap-Goundam

Source : l’Essor

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