Nioro du Sahel : Des infrastructures de résilience pour des populations

Publié le 27 décembre
Source : l'Essor

12 nouveaux forages et puits pastoraux fonctionnels et 11 périmètres maraîchers ont été réalisés dans la région dans le cadre du Plan national de réponses à l’insécurité alimentaire.

Le commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali a procédé mercredi dernier à la remise solennelle des infrastructures de résilience à certaines communes de la Région de Nioro du Sahel. Il était accompagné à l’occasion des autorités politiques et administratives de la région ainsi que des responsables des services techniques.

Zone désertique par excellence, l’accès à l’eau potable dans la commune de Gadiaba Kadiel est une problématique majeure. La Commune dispose d’un véritable potentiel en pastoralisme. Principales activités, l’agriculture et l’élevage (essentiellement transhumant) y sont tributaires d’une pluviométrie capricieuse.

À Gadiaba Kadiel, la délégation a été accueillie par le préfet de Nioro, Abdoulaye Guindo et le maire Yacouba Diallo. Le commissaire à la sécurité alimentaire a remis aux populations un aménagement pastoral doté de cuves d’eaux de 50 mètres cubes, d’abreuvoirs. Redouwane Ag Mohamed Ali avait, auparavant, financé la réhabilitation des bornes fontaines, des magasins de stockages de l’aliment bétail, la loge gardien et des bâtiments connexes. Cet investissement est alimenté à l’aide d’un dispositif solaire opérationnel.

Ces infrastructures en plus de servir au développement de l’élevage dans la Commune permettront aux populations d’accéder à l’eau potable pendant toute l’année et de développer des activités de résilience. Le maire de la Commune a remercié le commissariat à la sécurité alimentaire qui vient de donner une réponse satisfaisante à la requête pressante des populations de Gadiaba Kadiel fait au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, lors de sa visite à Nioro en juillet dernier.

«En plus de nos animaux, nous recevons chaque année des milliers d’animaux en transhumance venant de la Mauritanie. Avec ces infrastructures, notre commune pourra accueillir ces transhumants qui payeront l’accès au site. Ces revenus créés viendront conforter d’autres activités génératrices de ressources pour la population», a souligné l’édile Yacouba Diallo.

La localité de Diabigué, située à près de 40 km de Nioro du Sahel, est une zone de production maraichère par excellence. Pour promouvoir ce potentiel, le commissariat à la sécurité alimentaire a doté cette commune d’un nouveau périmètre maraîcher d’un hectare.

Cet espace est doté d’un forage d’un débit d’exploitation de 4,5 mètres cubes par heure, équipé d’un château d’eau de 10 mètres cubes alimentés par une pompe solaire Lorentz branchée à 8 panneaux solaires de 250 W. Pour faire bonne mesure, les exploitants du périmètre maraîcher ont bénéficié d’intrants et de matériels (semences, engrais et un lot de petits matériels composés de brouettes, pelles, pioches, seaux, binettes, dabas, raccords, puisards, arrosoirs, râteaux) en vue de mieux démarrer cette première campagne.

«Ici, c’est de l’agriculture que nous tirons tous nos revenus. Depuis quelques années à cause de la mauvaise pluviométrie, nous sommes devenus une Commune démunie dont la survie dépendait en partie des distributions alimentaires gratuites de l’État à travers le commissariat à la sécurité alimentaire. Le développement du maraîchage va contribuer à l’amélioration du bol alimentaire des familles et plus globalement à l’économie rurale. La disponibilité et l’accès à l’eau potable qui va améliorer la santé de nos populations», a relevé le maire de la Commune rurale de Diabigué, Mahamadou Camara.

Le commissaire Redouwane Ag Mohamed Ali, a précisé que ces réalisations rentrent dans le cadre des activités du Plan national de réponses 2022, lancé en juillet dernier. Elles concernent, entre autres, l’assistance alimentaire aux ménages identifiés vulnérables, le transfert monétaire en diversification alimentaire pour une meilleure nutrition, l’appui en aliment bétail et aliment poisson, la construction et la réhabilitation d’infrastructures agropastorales.

Au total, plus de 33 investissements sont prévus dans le cadre de cette réponse. Il s’agit notamment des 22 points d’eau en forages et puits pastoraux, et de 11 périmètres maraîchers. Ces réalisations constituent la réponse concrète du chef de l’État aux requêtes des localités bénéficiaires. L’accès à l’eau potable et la réalisation d’infrastructures de développement pour favoriser la résilience des populations à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle avaient été soulignés comme des préoccupations majeures dans la région.

Moussa DIAKITÉ

Amap-Nioro du Sahel

Rédaction

Source : l’Essor