Vendredi 19 Avril 2024

Révision annuelle des listes électorales (RALE) : La MODELE Mali alerte sur le cas des nouveaux majeurs

La Mission d’observation des élections au Mali (MODELE Mali) a animé une conférence de presse, le samedi 14 janvier 2022 à l’hôtel Maeva Palace pour faire le point de son rapport sur la synthèse nationale de l’observation de la révision annuelle des listes électorales (RALE) de la période allant du 1er octobre au 31 décembre 2O22. 

Selon Dr. Ibrahima Sangho, le présent rapport comprend notamment la synthèse générale, les tableaux rectificatifs, les remarques spécifiques, le plan politique, la situation sécuritaire, les défis logistiques et les recommandations.

Pour la synthèse générale, le chef de mission de la MODELE Mali ajoute que la RALE s’est tenue au niveau de la majorité des communes, des 49 Cercles et des 6 communes du district de Bamako en l’absence des Coordinations de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE). Cela est, a-t-il fait savoir, en contradiction avec l’article 57, alinéa 2 de la Loi électorale.

Au vu des données des tableaux rectificatifs de certaines zones, il précise que cette opération de RALE porte des insuffisances. « De façon générale, la RALE s’est déroulée malgré des difficultés liées à la transmission tardive des documents nécessaires dans certaines localités ainsi qu’à l’insécurité. A ces défis, s’est ajoutée une faible affluence des citoyens lors de cette opération de révision des listes électorales. Dans la région de Gao, les tableaux rectificatifs de certaines commissions administratives ne sont pas disponibles comme à Bamba et Temera (Cercle de Bourem). Les nouveaux majeurs ne sont pas pris en compte dans le Cercle de Ménaka dû à l’absence de la liste de validation. Le non-affichage des tableaux récapitulatifs a été observé au niveau des commissions administratives à Ménaka », a-t-il ajouté.

A l’en croire, étant donné les difficultés récurrentes rencontrées par les commissions administratives ainsi que par les populations lors des périodes de RALE, il serait utile pour l’administration comme pour les partis politiques et la société civile de réfléchir à des modifications à ce sujet.

En examinant la scène politique, les activités politiques sont, exprime Dr. Sangho, presque inexistantes dans l’ensemble des régions couvertes par la MODELE surtout un déficit de communication autour des opérations de la RALE et de la vulgarisation de la nouvelle loi électorale par les partis politiques. Et précise que c’est le contraire dans d’autres régions aussi. « Dans la Région de Sikasso, les activités en rapport avec le processus électoral ont eu lieu dans le cercle de Sikasso, en l’occurrence la vulgarisation de la Loi électorale et de l’avant-projet de Constitution par le Conseil National de Transition à l’attention de l’administration locale et de la société civile. Dans la région de Mopti, on a noté l’organisation d’un tournoi de football de l’URD à Mopti, le lancement des activités du Mouvement politique BENKAN à Djenné. Dans la région de Tombouctou, des partis comme la CODEM, I’UM-RDA, I’ASMA, I’UDD, le MPR, l’APR et le YELEMA font beaucoup parler d’eux avec des structures qui changent de configuration selon les cercles (sections, sous-sections et comités) », a-t-il précisé.

Toujours sur le plan politique, il  fait savoir que le débat au niveau des partis politiques et de la société civile est marqué par l’avant-projet de constitution, en particulier les dispositions relatives aux langues nationales et à la laïcité.

S’agissant de la situation sécuritaire, le chef de mission a noté que les forces de défense effectuent des passages sporadiques suivis par ceux des groupes terroristes présents de manière permanente et qui disent vouloir se venger de la prétendue collaboration des populations avec l’armée malienne. En plus, il alerte les autorités sur l’expansion des groupes djihadistes radicaux et des braquages à main armée par des individus non identifiés sur les différents axes  routiers dans  la région de Kayes, des problèmes opposant les Peulhs et les chasseurs Donzos dans la région de Ségou,…

Dans le cadre des défis logistiques, Dr. Sangho laisse entendre  que l’accès à certaines localités, dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso, Tombouctou ct Kidal, est très éprouvant en raison des routes impraticables et des mines. « En ce qui concerne la couverture téléphonique, la majorité des chefs-lieux de région et de cercle sont couvertes. Cependant, l’intérieur des cercles est peu desservi », a-t-il ajouté.

Au titre des recommandations, Dr. Sangho et ses camarades de la MODELE à l’issue de l’observation de la RALE (du 1″ octobre au 31 décembre 2022), et en vue des prochains scrutins, exhortent  les autorités de la transition à un  renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire, pour permettre aux citoyennes etcitoyens de vaquer librement à leurs occupations quotidiennes et être en mesure de participer pleinement aux prochaines élections. Pour l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE), ils demandent l’accélération du processus d’installation de ses coordinations (démembrements) dans les régions, cercles, communes, ambassades et consulats, conformément aux articles 22, 23 et 24 de la Loi électorale; la confirmation de la tenue du référendum constitutionnel le 19 mars 2023, la mise en place dans les meilleurs délais du cadre de concertation permanent avec l’administration, les partis politiques et la société civile tel que prévu à l’article 4 de la Loi électorale; la mise en place dans les meilleurs délais du processus d’accréditation des observateurs tel que prévu à l’article 39 de la Loi électorale. Ils invitent le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation à la révision du mandat et des missions des commissions administratives chargées de l’élaboration des listes électorales afin d’aboutir à des commissions plus professionnelles, l’adoption de stratégies de prise en compte, dans le fichier électoral, des nouveaux majeurs ainsi que des populations déplacées internes; la mise en place d’une véritable politique de communication autour de l’importance des listes électorales et du fichier électoral. En concluant leurs propos, ils recommandent aux partis politiques à une redéfinition du mandat et des missions des commissions administratives chargées de l’élaboration des listes électorales afin d’aboutir à des commissions plus professionnelles; l’intensification des activités d’information autour de la loi électorale pour son appropriation ; l’intensification des activités de sensibilisation et de mobilisation en faveur de l’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles et sans violences.

Pour le mois de décembre, le travail des commissions a consisté en l’établissement des tableaux rectificatifs et leur transmission aux autorités pour acheminement à l’AIGE ainsi qu’en la rédaction des procès-verbaux de clôture des opérations de la RALE.

Boubacar Idriss Diarra

Source : Le Challenger 17 Jan 2023

La Mission d’observation des élections au Mali (MODELE Mali) a animé une conférence de presse, le samedi 14 janvier 2022 à l’hôtel Maeva Palace pour faire le point de son rapport sur la synthèse nationale de l’observation de la révision annuelle des listes électorales (RALE) de la période allant du 1er octobre au 31 décembre 2O22. 

Selon Dr. Ibrahima Sangho, le présent rapport comprend notamment la synthèse générale, les tableaux rectificatifs, les remarques spécifiques, le plan politique, la situation sécuritaire, les défis logistiques et les recommandations.

Pour la synthèse générale, le chef de mission de la MODELE Mali ajoute que la RALE s’est tenue au niveau de la majorité des communes, des 49 Cercles et des 6 communes du district de Bamako en l’absence des Coordinations de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE). Cela est, a-t-il fait savoir, en contradiction avec l’article 57, alinéa 2 de la Loi électorale.

Au vu des données des tableaux rectificatifs de certaines zones, il précise que cette opération de RALE porte des insuffisances. « De façon générale, la RALE s’est déroulée malgré des difficultés liées à la transmission tardive des documents nécessaires dans certaines localités ainsi qu’à l’insécurité. A ces défis, s’est ajoutée une faible affluence des citoyens lors de cette opération de révision des listes électorales. Dans la région de Gao, les tableaux rectificatifs de certaines commissions administratives ne sont pas disponibles comme à Bamba et Temera (Cercle de Bourem). Les nouveaux majeurs ne sont pas pris en compte dans le Cercle de Ménaka dû à l’absence de la liste de validation. Le non-affichage des tableaux récapitulatifs a été observé au niveau des commissions administratives à Ménaka », a-t-il ajouté.

A l’en croire, étant donné les difficultés récurrentes rencontrées par les commissions administratives ainsi que par les populations lors des périodes de RALE, il serait utile pour l’administration comme pour les partis politiques et la société civile de réfléchir à des modifications à ce sujet.

En examinant la scène politique, les activités politiques sont, exprime Dr. Sangho, presque inexistantes dans l’ensemble des régions couvertes par la MODELE surtout un déficit de communication autour des opérations de la RALE et de la vulgarisation de la nouvelle loi électorale par les partis politiques. Et précise que c’est le contraire dans d’autres régions aussi. « Dans la Région de Sikasso, les activités en rapport avec le processus électoral ont eu lieu dans le cercle de Sikasso, en l’occurrence la vulgarisation de la Loi électorale et de l’avant-projet de Constitution par le Conseil National de Transition à l’attention de l’administration locale et de la société civile. Dans la région de Mopti, on a noté l’organisation d’un tournoi de football de l’URD à Mopti, le lancement des activités du Mouvement politique BENKAN à Djenné. Dans la région de Tombouctou, des partis comme la CODEM, I’UM-RDA, I’ASMA, I’UDD, le MPR, l’APR et le YELEMA font beaucoup parler d’eux avec des structures qui changent de configuration selon les cercles (sections, sous-sections et comités) », a-t-il précisé.

Toujours sur le plan politique, il  fait savoir que le débat au niveau des partis politiques et de la société civile est marqué par l’avant-projet de constitution, en particulier les dispositions relatives aux langues nationales et à la laïcité.

S’agissant de la situation sécuritaire, le chef de mission a noté que les forces de défense effectuent des passages sporadiques suivis par ceux des groupes terroristes présents de manière permanente et qui disent vouloir se venger de la prétendue collaboration des populations avec l’armée malienne. En plus, il alerte les autorités sur l’expansion des groupes djihadistes radicaux et des braquages à main armée par des individus non identifiés sur les différents axes  routiers dans  la région de Kayes, des problèmes opposant les Peulhs et les chasseurs Donzos dans la région de Ségou,…

Dans le cadre des défis logistiques, Dr. Sangho laisse entendre  que l’accès à certaines localités, dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso, Tombouctou ct Kidal, est très éprouvant en raison des routes impraticables et des mines. « En ce qui concerne la couverture téléphonique, la majorité des chefs-lieux de région et de cercle sont couvertes. Cependant, l’intérieur des cercles est peu desservi », a-t-il ajouté.

Au titre des recommandations, Dr. Sangho et ses camarades de la MODELE à l’issue de l’observation de la RALE (du 1″ octobre au 31 décembre 2022), et en vue des prochains scrutins, exhortent  les autorités de la transition à un  renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire, pour permettre aux citoyennes etcitoyens de vaquer librement à leurs occupations quotidiennes et être en mesure de participer pleinement aux prochaines élections. Pour l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE), ils demandent l’accélération du processus d’installation de ses coordinations (démembrements) dans les régions, cercles, communes, ambassades et consulats, conformément aux articles 22, 23 et 24 de la Loi électorale; la confirmation de la tenue du référendum constitutionnel le 19 mars 2023, la mise en place dans les meilleurs délais du cadre de concertation permanent avec l’administration, les partis politiques et la société civile tel que prévu à l’article 4 de la Loi électorale; la mise en place dans les meilleurs délais du processus d’accréditation des observateurs tel que prévu à l’article 39 de la Loi électorale. Ils invitent le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation à la révision du mandat et des missions des commissions administratives chargées de l’élaboration des listes électorales afin d’aboutir à des commissions plus professionnelles, l’adoption de stratégies de prise en compte, dans le fichier électoral, des nouveaux majeurs ainsi que des populations déplacées internes; la mise en place d’une véritable politique de communication autour de l’importance des listes électorales et du fichier électoral. En concluant leurs propos, ils recommandent aux partis politiques à une redéfinition du mandat et des missions des commissions administratives chargées de l’élaboration des listes électorales afin d’aboutir à des commissions plus professionnelles; l’intensification des activités d’information autour de la loi électorale pour son appropriation ; l’intensification des activités de sensibilisation et de mobilisation en faveur de l’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles et sans violences.

Pour le mois de décembre, le travail des commissions a consisté en l’établissement des tableaux rectificatifs et leur transmission aux autorités pour acheminement à l’AIGE ainsi qu’en la rédaction des procès-verbaux de clôture des opérations de la RALE.

Boubacar Idriss Diarra

Source : Le Challenger 17 Jan 2023

 

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