Semaine de la justice : Les préoccupations des populations au cœur des échanges

Publié le 26 janvier
Source : l'Essor

Dans le cadre de la semaine de la justice, deux conférences se sont tenues, hier au siège de la Cour suprême, sur des thèmes qui répondent aux aspirations de nos concitoyens.

Le président de la Cour suprême, Fatoma Théra, a procédé, hier dans les locaux de son institution, au lancement de la conférence de siège (judiciaire) et de la conférence des juridictions administratives. Le thème retenu pour la conférence de siège était : «La célérité dans le traitement des dossiers et le sort des scellés».

«La procédure contentieuse devant les juridictions administratives, et la compétence du juge administratif et du juge judiciaire en matière foncière : cas du titre foncier», «la technique de cassation», étaient les thèmes de la conférence des juridictions administratives. Ces différents thèmes évoquent des problématiques qui sont, aujourd’hui, au cœur des préoccupations des populations de notre pays et des acteurs de la justice.

L’événement s’est tenu en présence du secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Dr Boubacar Sidiki Diarrah et des chefs de juridictions administratives et judiciaires.

Dans son intervention, le président de la Cour suprême a indiqué qu’en faisant le choix de devenir magistrats, «nous entrons au service de la construction ou, plutôt, de la consolidation de l’État de droit dans notre pays». Plus précisément, a dit Fatoma Théra, nous devenons des acteurs du service public de la justice. «Rendre la justice est une belle vocation.

C’est aussi une immense responsabilité. Nous l’avons sûrement déjà perçu lors de nos carrières respectives», a déclaré le haut magistrat. Pour cela, a-t-il invité, en complément de nos études de droit et de nos expériences professionnelles, nous devons nous familiariser avec les outils procéduraux, les méthodes de travail et le fonctionnement des juridictions. Au-delà des techniques et du raisonnement juridique que nous devons maîtriser, nous devons aussi être conscients des enjeux et des défis auxquels la justice est confrontée dans son exercice quotidien et, de manière plus large, des questionnements qui la traversent, a ajouté Fatoma Théra.

Il est à préciser qu’à part l’ordre constitutionnel représenté par la Cour constitutionnelle avec ses spécificités politiques, la justice est rendue dans notre pays par trois ordres de juridictions distincts. Les deux ordres juridictionnels historiques sont l’ordre judiciaire et l’ordre administratif, complétés, aujourd’hui, par l’ordre des comptes dérivé de l’ordre administratif. Les sommets de ces trois ordres culminent à la Cour suprême à travers les sections judiciaire, administrative et des comptes.

«Chacun de ces ordres a son histoire, ses missions et ses compétences, mais leur point commun consiste à répondre aux attentes croissantes, et parfois pressantes, des justiciables et de dispenser un service de la justice de qualité», a précisé le président de la haute juridiction malienne. Fatoma Théra a dit avoir la certitude que tout au long de ces exercices, il y aura des débats fructueux marqués du sceau de la réflexion et du raisonnement qui constituent, selon lui, la sève nourricière du siège, qu’il soit de l’ordre judiciaire, administratif ou des comptes.

Bembablin DOUMBIA

Source : l’Essor