Suspension des indemnités des représentants des mouvements armés au CSA

Publié le 07 mars
Source : Studio Tamani

Le gouvernement de transition a ordonné la suspension des indemnités des représentants des mouvements armés au sein Comité de suivi de l’Accord CSA. L’information est confirmée par des mouvements armés.

Cette situation concerne les mouvements de la Plateforme, de la CMA et des mouvements armés de l’inclusivité. Une décision qui intervient après l’annonce de la CMA de suspendre sa participation au sein du CSA.

Les représentants de ces mouvements au comité n’ont pas touché leurs indemnités depuis décembre 2022. Les commissions qui sont concernées par cette décision sont le DDR, désarmement démobilisation et réinsertion, la Commission d’Intégration et le Comité de Suivi de l’Accord. De sources proches, cette mesure survient après la suspension de la CMA, des groupes armés aux activités du CSA le mois de décembre dernier. Les indemnités ont été octroyées par le décret présidentiel en 2016 dans la mise en œuvre de l’accord. « Elles s’élèvent à plus d’un million de franc cfa par mois » précise une source.

Un non-événement !

Pour le moment, aucun mouvement signataire de l’accord ne s’est prononcé sur cette suspension d’indemnités. Toutefois, Attaye Ag Mohamed, membre de la CMA, la coordination des mouvements de l’Azawad, estime que c’est un non-événement. Car, dit-il, la CMA avait déjà suspendu sa participation aux travaux du comité de suivi de l’accord depuis un bon moment.

En revanche, certains cadres des mouvements de la plateforme et des mouvements de inclusivité, « c’est la CMA qui a suspendu sa participation au sein du CSA » et qu’il est inconcevable qu’ils soient frappés par cette décision.

La vérité et la sincérité entre les parties prenantes

Des politologues expliquent que la mise en œuvre effective de l’accord d’Alger passe par la vérité et la sincérité entre les groupes armés signataires et le gouvernement. Pour ceux-ci, un dialogue honnête et de bonne foi reste l’une des meilleures voies au rétablissement de la confiance entre parties.

Source : Studio tamani