Accidents de la circulation : En baisse dans le district de Bamako

Publié le 25 octobre
Source : l'Essor

 

En 2022, la ville a enregistré 2.830 accidents corporels de la circulation routière qui ont coûté la vie à 158 personnes et causé 3.614 blessés. Ces statistiques interpellent sur l’urgence d’adopter des mesures et des comportements nécessaires pour éviter ces incidents.

Les multiples efforts de sensibilisation accomplis dans la lutte contre les accidents de la route portent fruit. En tout cas, la tendance à la baisse est confirmée par les statistiques du rapport sur le bilan des accidents corporels de la circulation routière dans le District de Bamako, au titre de l’année 2022. Ce document de 32 pages est élaboré par la direction de régulation de la circulation et des transports urbains (DRCTU) relevant de la mairie du District de Bamako.

Dans le rapport, le maire du District de Bamako, Adama Sangaré, s’est réjoui de la baisse de tous les indicateurs en 2022 par rapport à l’année 2021, soit 27 vies épargnées.

L’année dernière, indique le document, la ville de Bamako a enregistré 2.830 accidents corporels de la circulation routière coûtant la vie à 158 personnes, soit 14,59% des accidentés contre 185 tués l’année précédente. Ces incidents ont causé 3.614 blessés. Il relève que l’année 2022 a enregistré 5.183 collisions entre usagers. Les engins à deux roues viennent en tête avec 2.596 accidents, soit un taux de 50,10%.

 En solo, les deux roues maintiennent encore le triste record des implications dans les accidents. Les motos-taxis ont été impliquées dans 194 accidents. La mort des conducteurs des engins à deux roues est principalement causée par les traumatismes dus aux accidents de la circulation routière.  Le rapport précise que les piétons et les usagers des deux roues sont les plus touchés par les accidents avec un taux de mortalité de 87,97%. Les jeunes de la tranche d’âge de 18 à 25 ans et de 26 à 35 ans restent les usagers les plus précaires de par leur mode de déplacement (motocyclistes).

Dans ces classes d’âge, indique la DRCTU, on rencontre aussi des jeunes automobilistes. Cependant, 148 personnes âgées (60 ans et plus) ont été victimes d’accidents l’année dernière. Selon le rapport, ces personnes sont vulnérables et traumatisées ou même perdent la vie dans un accident de la circulation en raison de leur fragilité physique et de leur faible capacité à faire face à des conditions de circulation difficiles. Et d’affirmer que les hommes constituent les grandes victimes, soit 79,20% contre 20,80% pour les femmes.

La même proportion est observée quant au partage des responsabilités dans les accidents. Selon le rapport de la DRCTU, l’avenue Martin Luther King (route de Torokorobougou-Baco Djicoroni) vient en tête des grands axes (147 cas)  ayant une part dans le nombre des accidents.

Le rapport explique que les accidents demeurent plus fréquents dans l’après-midi. Cela est lié, de l’analyse des spécialistes, à la densité du trafic. Ce facteur combiné à l’augmentation de la consommation d’alcool, la distraction sur les routes et les périodes de fête entraînent souvent une hausse du nombre des blessés et des morts.

La DRCTU souligne que tous les jours de la semaine se ressemblent et frôlent la barre de la moyenne hebdomadaire de 404 accidents. Pour les constats d’accidents de la route, dit-elle, les commissariats de Dravéla-Bolibana et de l’ACI 2000 ont été particulièrement sollicités en 2022 dans le District de Bamako. En ce qui concerne les causes de ces incidents routiers, la DRCTU cite la conduite sous l’influence de l’alcool ou des drogues, la vitesse excessive, le non-respect des règles de la circulation, la chaussée glissante, les intempéries, l’état des routes et des ponts. Il y a aussi les facteurs liés à la fatigue, le manque de sommeil, les troubles de la vision ou de l’ouïe, le stress et l’anxiété.

Pour la réduction des accidents de la route, le rapport propose notamment l’amélioration des infrastructures routières, l’éducation à la sécurité routière et la surveillance ainsi que l’application des règles de la circulation, la coopération inter-acteurs et l’application des politiques de sécurité routière. La DRCTU invite les usagers de la circulation à porter toujours le casque, la ceinture de sécurité, éviter la consommation d’alcool et de stupéfiants. À ces mesures de protection, s’ajoutent la surveillance de la vitesse et l’abandon des distractions.

Tiedié DOUMBIA

Source : l’Essor