Bajan Ag Hamatou : «Les parents qui ont pris les armes contre le Mali ont failli à leur serment»

Publié le 06 novembre
Source : l'Essor

Républicain dans l’âme, l’ancien député de Ménaka, Bajan Ag Hamatou, n’est pas allé de main morte en apportant la réplique à la posture qu’ont adopté certains de ses «frères égarés».

 

Il s’exprimait ainsi à la faveur d’une rencontre du Mouvement de l’inclusivité, tenue le week-end dernier au Cress de Badalabougou.

Le membre du Conseil national de Transition (CNT) faisait sans doute allusion à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et autres groupes armés qui, depuis un moment, ont fait le choix d’être en dehors du processus de paix. Pour Bajan Ag Hamatou, «les parents qui ont pris les armes contre le Mali ont failli à leur serment. Ils ont eu tort». Et de renchérir : «Nous sommes à un moment où on n’a plus le droit de mentir, de ne pas dire la vérité».

«Qu’est-ce que le Mali n’a pas fait pour nous ? Qu’est-ce qu’on n’a pas fait pour les Touaregs du Mali, ceux du Niger et de l’Algérie ?», s’interroge le notable de Ménaka. «On a fait de nous des ministres, des généraux. On a érigé nos localités en cercles, en régions. Nous avons reçu de l’argent, les moyens…   Malheureusement, certains nous ont entraînés dans ces faux problèmes qui nous ont systématiquement détruits», s’est offusqué Bajan Ag Hamatou. Aujourd’hui, a-t-il asséné, les Touaregs sont pauvres et n’ont plus rien. «Ceux qui sont à l’origine de cette situation, prévient-il, vont le payer devant Dieu et devant l’histoire».

L’ancien député de Ménaka a fait savoir que depuis 1958, les Ouelleminden ont décidé d’accompagner le Mali, insistant que les Touaregs ont participé à l’unité et à l’existence de notre pays.

«Comment se fait-il que leurs petits-enfants acceptent de vouloir détruire ce beau pays ?», s’interroge à nouveau l’ancien député de Ménaka ? Il a ainsi exhorté ses «frères» d’être avec le Mali. «Nous sommes avec la Transition, nous sommes avec tout le monde», a assuré pleinement Bajan Ag Hamatou.

Massa SIDIBE

Source : l’Essor