Notre pays a été suffisamment arrosé ces derniers jours. Les déluges ont ainsi provoqué des inondations à Bamako, Gao, San et dans d’autres localités du pays. Les dégâts matériels sont importants. Il y a eu également des pertes en vies humaines à Ségou.
Samedi dernier, plusieurs quartiers de la capitale ont été inondés par les fines pluies qui se sont abattues sur la ville pendant toute la journée. Missabougou en VI du District de Bamako fait partie des quartiers les plus touchés. Ici, plusieurs rues ont été submergées. Des habitants dans l’eau appelaient les autorités à l’aide à travers des vidéos postées sur les réseaux sociaux. Les dégâts matériels semblent importants dans ce quartier populaire, où les inondations sont fréquentes à cause de sa situation géographique, de l’insuffisance de caniveaux et surtout de l’incivisme.
À Bankoni en Comme I et Hippodrome en Commune II, les eaux avaient débordé les caniveaux avant de submerger les chaussées, rendant la circulation très difficile. Le spectacle était très impressionnant. Des motocyclistes qui tentaient de circuler étaient tout simplement renversés par les eaux.
Si aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée à Bamako, tel n’est pas le cas à Ségou où les pluies torrentielles dans la nuit de vendredi à samedi ont provoqué l’effondrement d’une maison en banco au quartier Médine. Selon la direction régionale de la protection civile, l’écroulement de cette maison a fait 2 morts et 6 blessés.
À Gao aussi, les pluies diluviennes du vendredi 16 août 2024 ont causé des inondations ayant entrainé l’effondrement de plusieurs maisons en banco. De mémoire d’habitants de la Cité des Askia, une telle catastrophe naturelle ne s’était jamais produite depuis des décennies. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été constatée.
Selon le directeur régional de l’agriculture de Gao, Aliou Dicko, ce sont 95 mm de pluies que la ville a reçues en 2 heures. Mais cela a trouvé que la cité était déjà sous menace d’inondation à cause des pluies précédentes.
Ainsi, tous les 9 quartiers de la Commune urbaine de Gao ont été touchés par l’inondation du vendredi dernier. Le manque de collecteurs et l’incivisme ont beaucoup favorisé cette catastrophe. Mme Dicko Agaichatou Walet Akili fait partie des sinistrés du 7ème quartier. Sa maison a été entièrement engloutie par les eaux de pluies. «Ma maison en banco n’a pu résister à la force des eaux. Avant qu’elle s’effondre, nous avons eu le temps de ramasser quelques affaires, notamment des habits. Mais nos meubles n’ont pas pu être sauvés», explique celle qui a trouvé refuge à l’école Sosso-Koïra.
L’établissement scolaire avait déjà accueilli plusieurs familles sinistrées des 7ème et 4ème quartiers. «Nous demandons aux autorités régionales et à leurs partenaires de nous aider en vivres et d’autres équipements», a plaidé Mme Dicko Agaichatou Walet Akili.
Tajoudi Maiga est aussi victime de l’inondation survenue le vendredi. Il s’est installé avec ses trois femmes et une dizaine d’enfants dans une classe de l’école de Sosso-Koïra. «Ma maison a été complètement détruite par les eaux. Je n’ai pu rien sauver, j’étais à la mosquée au moment où il pleuvait», dit-il, tout en saluant la visite d’une équipe du service du développement social et de l’Unicef dans certaines familles sinistrées.
Le responsable de service local du développement social de Gao, Allaye Moro, a indiqué que pour la seule journée de samedi, son équipe a enregistré 90 maisons détruites et 495 sinistrés. Il a assuré que ces derniers ont été relogés dans les écoles les plus proches, telles que celles de Sosso-Koïra et Aljanabandia. Ce dimanche, la Croix-Rouge malienne a envisagé de mettre à la disposition de la direction régionale du développement social, une équipe de 30 éléments volontaires pour s’occuper des sinistrés.
Madiba KEITA
Abdourhamane TOURÉ
Amap-Gao
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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