Médicaments contaminés : Aucun cas signalé au Mali

Publié le 11 octobre
Source : l'Essor

Les autorités compétentes ont instruit les directions régionales de la santé d’accroître la vigilance pour éviter que ces produits soient distribués dans notre pays.

Il est aussi demandé à la population de signaler tout cas d’effet indésirable, lié à l’utilisation de ce genre de médicament.

C’est un vent de panique qui souffle sur les pays africains, depuis l’alerte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur  la circulation de quatre produits pharmaceutiques de qualité inférieure (contaminés), détectés en Gambie. Il s’agit d’une solution orale de prométhazine, des sirops contre la toux pour bébé (Kofexmalin et Makoff) et contre le rhume (Magrip), tous fabriqués par le Laboratoire Maiden Pharmaceuticals Limited  (Haryana, Inde).

Pour heure on ne trouve pas trace de ces médicaments dangereux dans notre pays, mais déjà la direction de la pharmacie et du médicament (DPM), sur instruction des autorités compétentes, a donné des consignes aux différentes directions régionales de la santé de détecter éventuellement ces médicaments et de les retirer de la circulation.

Le directeur général de la pharmacie et du médicament, Dr Yaya Coulibaly, a déclaré qu’une lettre circulaire a été envoyée à tous les directeurs régionaux de la santé depuis le 9 septembre dernier pour signaler ces médicaments. Il a indiqué que devant toute alerte de ce genre,  il est primordial de faire passer l’information et prendre des mesures adéquates. Selon lui, c’est ce que nos autoritaires sanitaires ont fait.

La missive invite tous les acteurs de la santé à maintenir la garde haute contre les produits suscités. Le patron de la DPM  rassure que les médicaments ne sont pas enregistrés au Mali, mais il recommande une vigilance accrue au niveau de la chaine d’approvisionnement. Et d’inciter les professionnels de la santé, ainsi que les populations à signaler tout cas d’effet indésirable, lié à l’utilisation d’un produit pharmaceutique à sa direction ou au Centre national de pharmacovigilance.

Selon l’OMS, les quatre produits avaient été identifiés en Gambie. Ils pourraient avoir été distribués via des marchés informels dans d’autres pays ou régions. Leur utilisation peut entraîner des blessures graves ou causer la mort, en particulier chez les enfants.

L’analyse des échantillons confirme qu’ils contiennent des quantités inacceptables de diéthylène glycol et d’éthylène glycol comme contaminants. Les substances sont toxiques et leurs effets peuvent inclure des douleurs abdominales, des vomissements, de la diarrhée, une incapacité à uriner, des maux de tête, une altération de l’état mental et des lésions rénales aiguës pouvant entraîner la mort.

Source : l’Essor