Débutée le 9 janvier dernier, la mise à jour des données du Numéro d’identification national (Nina) a pris fin vendredi dernier. Nombre de nos compatriotes pensent qu’il faut prolonger l’opération.
Mais les autorités compétentes répondent que, pour ceux qui n’ont pas pu effectuer des mises à jour, il sera procédé à l’impression des cartes à partir des données du Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec).
Vendredi dernier, il est environ 10 heures 30 minutes. En ce dernier jour de l’opération de mise à jour des données Nina, nous sommes à Dravéla en Commune III du District de Bamako. L’opération était encore en cours. Logé dans des constructions non encore achevées, en face des locaux de la municipalité, le site d’enrôlement accueille, en cette matinée, beaucoup de personnes. Certains sont là pour la mise à jour des données Nina et d’autres pour le Ravec. La finalité pour les uns et les autres est d’obtenir la future carte biométrique.
Assise parmi un groupe de femmes un peu en retrait, en attente de son tour, Mme Keïta Aïssata Niang est venue du quartier de Daoudabougou (Commune V) pour mettre à jour ses données Nina. Elle est arrivée depuis 6 heures du matin. Notre interlocutrice demande aux autorités de proroger le délai de l’opération pour permettre à nombre de nos compatriotes de faire la mise à jour de leurs données. «Parce qu’à cette occasion du mois de Ramadan, beaucoup de personnes ne pourront venir le faire, surtout les femmes dont la plupart préparent les repas de rupture de jeûne», plaide Mme Keïta Aïssata Niang.
Tête appuyée contre le coude, Ousmane Dembélé somnole sur une brique. Ce jeune homme, d’une vingtaine d’années, est venu, lui aussi, depuis l’aube. Il plaide pour la prolongation de l’opération parce qu’il est difficile d’avoir les fiches descriptives individuelles qui servent du document en vue de l’enrôlement, à défaut de la carte Nina.
15 OU 20 PERSONNES PAR JOUR- D’après notre interlocuteur, les agents chargés de la délivrance de ces fiches ne prennent que 15 ou 20 personnes par jour. Par conséquent, l’adolescent demande aux autorités de proroger le délai d’au moins trois mois pour permettre aux citoyens de s’enrôler. Certains usagers déplorent la difficulté d’accès aux sites d’enrôlement. Dans la foule massée devant le site, il se murmure qu’il faut avoir le «bras long» ou payer de l’argent pour être vite servi.
Le chef d’équipe du site de la Commune III, Ibrahima Alfousseyni Maïga, reconnait qu’il faut proroger le délai du processus. «En réalité, il y a beaucoup de gens qui n’ont pas pu faire leur mise à jour. Je pense que cette opération doit continuer», concède Ibrahima Alfousseyni Maïga qui déplore le fait qu’à leur arrivée, tous les usagers veulent que l’équipe les prenne pour ne plus revenir. «On ne peut prendre tout le monde en une journée. Donc, on est obligé de programmer les gens», explique-t-il.
Au niveau du commissariat de Lafiabougou (Commune IV du District de Bamako), les responsables en charge de l’opération indiquent n’avoir pas reçu encore les instructions d’arrêter le travail. Contrairement au site de la Commune III, ici il n’y avait pas de mise à jour vendredi. La raison ? Chaque vendredi, les chefs d’équipe en charge de l’opération au niveau des commissariats et brigades à Bamako doivent déposer les données recueillies pendant la semaine au niveau du Centre de traitement des données d’état-civil (CTDEC), nous confie un agent.
Dans un communiqué publié, en février dernier, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile rappelait que l’opération de mise à jour des données Nina se poursuivra jusqu’au 31 mars. Le document précisait que passé ce délai, au regard des contraintes liées au respect du chronogramme de production et de remise de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée, il sera procédé, systématiquement, à l’impression de ladite carte à partir des données déjà existantes du Ravec. Le département a par ailleurs informé que la première délivrance de cette carte sera gratuite pour tous, soulignant que son renouvellement sera payant.
Bembablin DOUMBIA
Source: l'Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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