Miss sciences 2023 : 104 élèves en lice

Publié le 28 octobre
Source : l'Essor

La compétition portera sur les matières comme les sciences d’observation, les mathématiques, la biologie et la physique-chimie.

 

La 4è édition du concours national «Miss sciences 2023» qui aura lieu en décembre prochain mettra aux prises 104 élèves des classes de 3è, 6è, 8è et 10è années des 26 Académies du pays. La compétition portera sur les matières scientifiques : sciences d’observation, mathématiques, biologie et physique-chimie. Le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané a présidé hier le lancement officiel du concours au Mémorial Modibo Kéïta.

La coordinatrice nationale du concours, Pr Diallo Kadia Maïga, a rappelé que l’initiative de la compétition est partie du fort taux d’abandon des séries scientifiques, techniques des filles et du déséquilibre notoire entre les séries scientifiques, technologiques et littéraires. Et de constater qu’au premier cycle, 41,3% des filles terminent leurs études dans ces séries contre 48,8% des garçons. Au second cycle, elles sont 26,9% contre 33,2% des garçons.

Les femmes d’enseignement secondaire sont 3.295, tandis que l’effectif des hommes est de 19.958. À l’enseignement supérieur, elles sont 14% de femmes contre 86% d’hommes, a déploré Pr Diallo Kadia Maïga, avant d’ajouter que le concours «Miss sciences» a été motivé par la recherche de stratégies et de mécanismes adéquats en vue d’inverser la tendance pour susciter le goût des matières scientifiques qui sont des atouts majeurs pour gagner le pari du développement durable.

Elle a aussi tenu à préciser que les cibles sont des filles ayant plus de 14 de moyenne générale dans les disciplines scientifiques. La coordinatrice ajoutera qu’une scolarité normale, l’obtention d’une moyenne annuelle supérieure ou égale à 14/20 dans les classes 8è et 10è années et la même moyenne dans les matières du concours sont les critères de sélection des candidats. Les mêmes critères sont valables pour les élèves des classes de 3è et 6è qui doivent avoir une moyenne supérieure ou égale à 7/10.

La responsable du programme sciences exactes et naturelles au bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a défini la science comme l’étude des phénomènes naturels, physiques et sociaux. Elle a ajouté que c’est un processus permettant de tester des hypothèses et de tirer des conclusions. La discipline peut également être un voyage de découverte pour comprendre les nombreux mystères du monde. Elle se doit d’être équitable, diverse, inclusive, ouverte et s’adresser à tous notamment les femmes. Selon le dernier rapport de l’Unesco sur la science, seul un chercheur sur 3 est une femme, a-t-elle déploré.

En outre, Mme Dicko Oumou Dicko a paraphrasé la directrice générale de l’Unesco Mme Audrey Azoulay qui a déclaré : «Les femmes ont besoin de la science et vice versa. Ce n’est qu’en exploitant toutes les ressources de connaissances et tous les talents que nous pourront libérer tous les potentiels de la science et relever les défis». Lorsque l’éducation d’une fille est interrompue, l’impact se fait sentir pendant des générations, a souligné Mme Dicko Oumou Dicko qui soutient que «Miss sciences» offre une nouvelle opportunité afin de renforcer davantage le plaidoyer pour une meilleure fréquentation des filières scientifiques par les filles.

Le ministre de l’Éducation nationale a encouragé les filles à davantage embrasser les disciplines scientifiques, car notre pays a besoin de leurs intelligences pour avancer. Amadou Sy Savané a indiqué que le concours «Miss sciences» a pour objectifs de démystifier, susciter le goût et l’intérêt des disciplines scientifiques chez les jeunes filles. Il favorise leur orientation vers ces filières et leurs carrières scientifiques dans le but de valoriser les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) dans les écoles.

Plusieurs femmes scientifiques dont la coordinatrice nationale de «Miss sciences 2023», Pr Diallo Kadia Maïga, professeur de microbiologie à la Faculté des sciences et techniques (FST) et Mme Diarra Haby Sanou (ancienne secrétaire générale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique) ont été présentées au public. L’Unesco, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), l’Onu Femmes et la société de téléphonie mobile «Organge Mali» sont les partenaires du concours.

Sidi WAGUE

Source : l’Essor