L’urgence d’agir contre l’hépatite virale se pose pour atteindre, d’ici 2030, les objectifs mondiaux d’élimination de cette maladie qui tue une personne toutes les 30 secondes.
Une réalité qui justifie le thème mondial de l’édition 2024 de la Journée mondiale contre l’hépatite à savoir : «Il est temps d’agir». Cette journée a été célébrée, hier, au siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à la faveur d’une conférence de presse. L’événement, organisé par la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH Sida, la tuberculose et les hépatites virales (CSLS-TBH), a été présidé par le représentant du ministre de la Santé et du Développement social, Dr Abdelaye Keïta.
Cette journée est célébrée le 28 juillet de chaque année. En effet, l’hépatite virale est une inflammation du foie provoquée par des virus distincts (A,B,C,D,E,G). Au cours de la conférence, le spécialiste en hépato-gastro entérologie, Pr Anselme Konaté, a expliqué que cette pathologie entraîne la destruction des cellules du foie. Il a indiqué que l’hépatite virale est liée notamment à l’alcool, le surdosage des médicaments, la consommation de la graisse et la contamination mère-enfant. Elle se transmet également par voie sanguine et sexuelle. Le conférencier a souligné que notre pays fait partie des zones à haute endémicité.
Le conférencier a précisé que dans notre pays, 15,5% des femmes enceintes sont porteuses chroniques de l’hépatite B. Alors que 44% des enfants nés de mères contaminées meurent. Quant à l’hépatite C, a-t-il cité, elle infecte 2 à 3% des donneurs de sang. Il a assuré que le malade guérit de l’hépatite virale à condition que sa maladie soit diagnostiquée à temps. Le spécialiste en hépato-gastro entérologie a affirmé qu’une lutte efficace contre cette maladie nécessite de procéder à la sensibilisation et l’information de la population et des décideurs sur le dépistage massif. Y compris l’accessibilité au traitement et à la disponibilité des médicaments. Anselme Konaté a également proposé la création d’un fonds d’aide à la lutte contre ce fléau.
Pour sa part, le coordinateur adjoint de la CSLS-TBH a affirmé qu’il existe un traitement contre l’hépatite B et C ainsi qu’un vaccin contre l’hépatite B. Dr Mamadou Diop a relevé que les études dans certains groupes de la population donnent une prévalence de 12,1 à 15,72% pour l’hépatite B contre 0,55% à 3,3% pour l’hépatite C. Il dira que notre pays a enregistré des avancées notoires dans le cadre de l’accessibilité aux services de prévention et de traitement. Dr Mamadou Diop a cité, entre autres, l’existence de normes et protocole ainsi que de guide de prise en charge des hépatites virales. Il a déploré la faible mobilisation des ressources domestiques et externes pour l’achat des intrants et des médicaments et la faible couverture du dépistage et du traitement.
Au nombre des perspectives, le coordinateur adjoint a noté l’introduction dans le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine du vaccin contre l’hépatite B à la naissance à partir de 2025.
La vice-présidente de «SOS hépatite» a salué les efforts consentis par le gouvernement en termes de réduction des prix de certains médicaments et de la présence de centres de prise en charge dans les régions. L’année dernière, a indiqué Mme Sidibé Fatimata Guindo, le gouvernement a mis gratuitement à leur disposition un million de doses de ténofovir, un médicament anti VIH, contre l’hépatite B. Elle a regretté le fait que beaucoup de personnes ne veulent pas connaître leur sérologie faute de moyens financiers. Elle a invité chaque personne à se faire dépister pour prévenir cette maladie qui tue à bas bruit.
Mohamed DIAWARA
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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