Les Aigles du Mali à la CAN Cote d’Ivoire 2023 : Un premier tour Mi-figue Mi-raisin

Publié le 29 janvier
Source : L'Alternance

C’est avec une victoire contre l’Afrique du Sud et deux nuls contre la Tunisie et la Namibie que les poulains d’Éric Sékou Chelle se sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique de Nations, Côte d’Ivoire 2023.

Si les supporteurs se réjouissent de cette qualification pour le second tour, certains ne cachent plus leurs inquiétudes  quant à la suite de la compétition et surtout quant aux chances des Aigles de remporter pour la première fois cette CAN. En effet, les jeux produits par l’équipe nationale du Mali ne rassurent pas et font douter sur la capacité  des Aigles à aller loin dans cette compétition où les équipes se valent. Le Coach  Éric Sékou Chelle est-il responsable de la passable prestation de l’équipe, lui qui n’arrive toujours pas à trouver une équipe type depuis le début de la compétition ? Y a-t-il un problème de management d’un effectif pourtant bien fourni ? A vingt-quatre heures du match que doit faire le Coach pour remporter le gain de cette rencontre ?

Après la CAN 2002 organisée au Mali, rarement une équipe nationale du Mali n’aura été aussi bien soutenue et supportée  à la coupe d’Afrique des nations que celle de cette année. Toutes les conditions sont réunies pour que l’équipe nationale puisse aller loin.  A commencer par les autorités qui n’ont ménagé ni leur temps, ni les moyens encore moins leur soutien pour permettre aux Aigles de voler plus haut et plus fort. Ensuite la ville qui accueille le groupe du Mali, à savoir Korhogo, cette ville est sans nul doute la sœur jumelle de Sikasso  tant les habitants se reconnaissent en le Mali et supportent les Aigles avec passion et détermination. En fin l’effectif de l’équipe nationale, il n y a rien à dire le Mali a l’un des effectifs les plus fournis car la plupart des joueurs  de l’équipe malienne sont non seulement titulaires dans leurs clubs, mais aussi sont en jambe, donc il y avait lieu d’espérer surtout après le premier match contre l’Afrique du sud. La victoire nette et sans bavure contre les Bafana- Bafana a permis d’espérer sur la coupe avant que cet espoir ne commence à s’estomper après les deux piètres prestations contre la Tunisie et la Namibie. Surtout après la défaite cuisante de la Namibie contre l’Angola 3 buts à zero. Le petit poucet Namibien est loin d’être une foudre de guerre et pourtant il a tenu tête aux Aigles. Le match nul du Mali contre la Namibie s’expliquerait-il par un non enjeu majeur de ce match pour le Mali qui était déjà qualifié ? Dans tous les cas de figure une équipe qui ambitionne de remporter le trophée doit sans calcul et sans discernement battre toutes les équipes qu’elle rencontre.

Le Coach Chelle est-il responsable de la passable prestation de l’équipe, lui qui n’arrive toujours pas à trouver une équipe type depuis le début de la compétition ?  

L’entraineur est le premier à être accusé en cas de contreperformance de l’équipe dont il a la responsabilité de Coacher. Beaucoup d’observateurs de la scène sportive malienne s’accordent à dire que le Coach Sékou Chelle n’arrive toujours pas à trouver une ossature de l’équipe, autrement dit une équipe type autour de laquelle tourne les autres joueurs  cadres.  En effet, le constat est qu’il procède souvent au remplacement de plus de 40 % de l’équipe ce qui fait dire à ses détracteurs son manque de ménagement gagnant. A quelques encablures des huitièmes de finale contre le Burkina Faso, le Coach doit revoir sa copie en alignant une équipe gagnante. Il est attendu par le public sportif et par l’ensemble des maliens pour les huitièmes de finale contre le Burkina Faso. Éric Sékou Chelle a son destin entre ses mains.

Youssouf Sissoko   

Source : L'Alternance 29 Jan 2024