Mali : Jeux Olympiques : Ismaël Coulibaly, la dernière cartouche du Mali

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Publié le 05 août

Source : l'Essor

Il n’y a plus qu’un Malien en course aux Jeux Olympiques, Paris 2024. Il s’agit du combattant de taekwondo, Ismaël Coulibaly qui fera son entrée en lice, vendredi 9 août et qui tentera de sauver les meubles pour la délégation malienne.

L’athlète malien, médaillé d'or aux Jeux africains 2015, à Brazzaville, compétira dans la catégorie des -80kg et porte désormais tous les espoirs du Mali de remporter dans la Ville Lumière la toute première médaille olympique de son histoire. La pression est donc sur les épaules d’Ismaël Coulibaly qui doit tout faire pour franchir au moins le premier tour, ce qu’aucun athlète malien n’a encore réussi à faire.

En effet, après la sélection nationale masculine de football (Aigles U23), le nageur Alexien Kouma (100m nage libre) et la boxeuse Marine Fatoumata Camara qui sont tombés au premier tour, ce fut au tour du sprinteur Fodé Sissoko et de la nageuse Aïchata Diabaté, de chuter dès leur entrée en lice. Fodé Sissoko a terminé 4è de la série 5 du 100m avec un chrono de 10’’66, alors qu’Aïchata Diabaté s’est classée 5è de la série 1 du 50m nage libre (37’’55). Conséquence, les deux athlètes ont été éliminés dès le premier tour, rejoignant ainsi les Aigles U23, le nageur Alexien Kouma et la boxeuse, Marine Fatoumata Camara.

Si l’élimination prématurée de la nageuse Aïchata Diabaté et, dans une moindre mesure, du sprinteur Fodé Sissoko ne constitue pas une surprise, force est d’admettre qu’on attendait mieux de la part de la sélection masculine de football et de la pugiliste Marine Fatoumata Camara. Les Aigles U23 apparaissaient même comme la meilleure chance de médaille du Mali à ces jeux, mais les hommes du technicien Alou Badra Diallo sont complètement passés à côté du sujet, terminant troisièmes de leur poule avec un bilan de deux défaites et un nul en trois matches.

Marine Fatoumata Camara était également très attendue à Paris après sa belle prestation au tournoi qualificatif des J. O. de Bangkok (Thaïlande) où elle s’est hissée en finale. On sait que depuis les Jeux de Rio en 2016, les plateaux de la boxe sont très relevés avec la participation des professionnels, mais de là à penser que la Franco-Malienne allait se faire éliminer d’entrée de jeu et sans marquer le moindre point (Marine Fatoumata Camara a été battue 5-0 par son adversaire), il y a un pas que peu d’observateurs auraient franchi avant le coup d’envoi de ces jeux de la Ville Lumière.

Pour mémoire, la boxe a fait ses débuts olympiques en 1904, et a depuis été disputée à chaque édition, à l’exception des Jeux de 1912 à Stockholm (Suède) car la loi suédoise interdisait la pratique de ce sport à l’époque. Pour la première édition à Saint Louis en 1904, les états-Unis ont remporté toutes les médailles possibles puisqu’il n’y avait que des Américains pour participer aux épreuves de boxe. Plus d’un siècle plus tard, les épreuves de la boxe féminine seront également introduites au programme olympique (2012, à Londres).

Les règles olympiques de la boxe sont particulières. De 1984 à 2012, les participants portaient un casque de protection, les différenciant des pratiquants professionnels. Cette règle a été abandonnée lors des Jeux de Rio 2016. Aux J. O. un combat se déroule en trois rounds de trois minutes pour les hommes comme pour les femmes, qui conservent cependant le casque de protection. Le combattant doit toucher son adversaire sur les zones autorisées, et le jugement se fait round par round. à la fin du combat, chacun des juges additionne le score des rounds pour déterminer le vainqueur final.

Souleymane Bobo TOUNKARA

Source : l’Essor