Le Burkina Faso a évité le pire, grâce l’intervention des responsables, chefs coutumiers et les leaders religieux de tout bord. En effet, le coup d’État ne serait pas consommé, n’eut été cette intervention.
Cela, parce que, ce sont deux grandes unités spéciales de l’Armée du Burkina Faso qui étaient en conflit. D’une part, les COBRA dont est issu le Capitaine IBRAHIM TRAORE, et d’autre part, les forces spéciales de Colonel Paul Henri DAMIBA.
Contrairement au renversement du pouvoir civil qui se réalise souvent avec facilité, le renversement d’un militaire au pouvoir, demande beaucoup de sacrifices. Ils sont tous aguerris et expérimentés. Ils détiennent tous des armes et surtout, savent en faire usage. Et ce sont les deux unités spéciales qui devraient s’affronter. Tant que DAMIBA ne renonçait pas à son pouvoir. Et rien ne prouvait sa chute, dans la mesure où il avait à sa disposition des fidèles. Le risque pour la nation toute entière était très élevé. Fallait-il les laisser s’affronter ?
Si l’on s’intéressait seulement à la population dans les rues, le pays allait vivre des affrontements entre les militaires. Tous demandaient le départ de DAMIBA, oubliant que ce sont deux fractions militaires qui étaient aux prises. Heureusement que l’Etat-Major de l’Armée été neutre et ait appelé au calme, avec le choix de recourir à la médiation des Chefs traditionnels et coutumiers, associés aux les leaders de l’ensemble des régions existant dans le pays. Cette idée hautement salutaire, a fait éviter le pire au Burkina Faso.
Effectivement, avec une promptitude sans appel, ces détenteurs des valeurs traditionnelles et religieuses, ont pu faire asseoir à table, les deux principaux belligérants, à savoir le lieutenant- Colonel Paul DAMIBA et le capitaine IBRAHIM TRAORE. Grâce à leur sagesse, ils ont prôné la paix et la cohésion à l’adresse des ennemis du jour. En mettant l’intérêt supérieur de la nation en avant, les deux hommes forts ont pu dominer leurs égos pour désarmer leurs cœurs.
Et de toute évidence, le lieutenant- Colonel Paul DAMIBA a posés des conditions pour son retrait du pouvoir. Toute chose que le Capitaine IBRAHIM TRAORE a dû accepter en présence de tous. Dans cette négociation où les Religieux et Chefs coutumiers ont été les principaux acteurs, il faut noter l’implication de la CEDEAO qui, selon plusieurs sources, ayant pris part aux négociations, s’est beaucoup investie pour convaincre le Colonel Paul DAMIBA d’éviter tout affrontement qui compliquerait davantage la crise sécuritaire que vit le Burkina Faso.
De même, selon d’autres sources, la CEDEAO aurait également convaincu le Capitaine Traoré afin qu’il unisse le pays et garantisse la sécurité de DAMIBA et de ses hommes. L’essentiel est alors fait. La Paix des braves pour le bonheur de toute la nation ! Il faut alors saluer les Chefs traditionnels et coutumiers et les leaders du Burkina Faso.
Ils ont été écoutés, respectés et obéis. Cela dénote de leur sérieux. Quand dans une société, chacun sait sa place et agit selon les limites de ses sphères de compétences, le respect s’impose. Ces derniers, qui ne se mêlent pas de la politique, ont eu toute la considération des militaires. C’est un bel exemple à suivre.
Espérons que le Capitaine IBRAHIM TRAORE, ne soit pas emporté par le goût du pouvoir, en respectant, ses propres déclarations, selon lesquelles, il ne veut pas du pouvoir.
Monoko Toaly, Expert en Communication et Marketing Politique
Source: Le Pélican
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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