Journées textiles : Une initiative de valorisation du made in Mali

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Publié le 09 octobre

Source : l'Essor

L’édition 2023 des Journées textiles du Mali (Malifiniw) est prévue du 2 au 5 novembre prochain sous le thème : «Le bogolan, une histoire, une identité culture».

Elle sera placée sous le parrainage du président de «Guina Dogon», Nouhoum Tapily. C’est ce qui ressort d’une conférence de presse, organisée sur la question par le président du comité d’organisation de l’évènement, Cheick Oumar Sangaré. C’était en présence de la promotrice  de haute couture et de la marque Marie Kaba MK, Mme Keïta Marie Kaba

Selon Cheick Oumar Sangaré, la 4è édition des Journées textiles du Mali (Malifiniw) marque la maturité de l’évènement qui a débuté en avril 2018. Cette maturité se traduit par l’obtention d’un récépissé numéro 0467 G.DB-CAB 2023, mais aussi et surtout l’agrandissement du mouvement national Malifiniw. On y trouve, entre autres, des faîtières de la presse, l’Association des jeunes pour le développement communautaire (AJDEC), le Collectif des animateurs culturels et éducatifs du Mali (CACEM), des services techniques de l’état comme le Palais de la culture, le Centre de développement de l’artisanat et du tourisme (CDAT), le Centre de recherche et de formation pour les industries légères et textiles (Cerfitex), des groupements professionnels et entreprises artisanales comme Biotex-Mali Hand, la Fédération des tailleurs du Mali.

«Le concept Malifiniw est un mouvement national qui vise à apporter une contribution des acteurs des médias et de la culture à la nécessaire promotion du textile malien dans une dynamique du consommer malien», a expliqué le président du comité d’organisation. Ainsi, la 4è édition se déroulera du 2 au 5 novembre prochain au cours desquels les acteurs de l’artisanat textile, entrepreneurs textiles, industriels, hommes de média et autres passionnés des tissus maliens se réuniront pour exposer et échanger sur le thème. Celui-ci se justifie d’abord par l’originalité du bogolan qui joue un rôle central dans la socialisation de l’homme malien, ensuite par la compétitivité du bogolan sur la scène internationale. Enfin pour encourager les autorités maliennes qui travaillent de façon avancée à labéliser le tissu propre au Mali.

«Le thème explique aussi le choix de la Fondation Festival sur le Niger comme invitée d’honneur de la rencontre. Cela se comprend aisément quand on sait que le bogolan est originaire de Ségou. Cette ville historique devient de plus en plus la capitale de la culture africaine grâce aux efforts de Mamou Daffé», a dit le conférencier. Et d’ajouter que dans le même ordre d’idée, Nouhoum Tapily a été choisi pour parrainer Malifiniw parce qu’il est à la tête de Guina Dogon et les dogons sont les meilleurs conservateurs. Selon lui, les Dogons ont l’art de magnifier le textile made in Mali.

Pour l’évènement Malifiniw, «nous choisissons des hommes et des femmes qui ont en commun un grand intérêt pour l’identité vestimentaire du malien. Ce qui explique le choix d’une styliste hors pair qui fait aujourd’hui la fierté de la femme malienne et de la mode», a expliqué Cheick Oumar Sangaré. Il justifiait ainsi le choix de Mme Keïta Marie Kaba comme marraine. Selon le conférencier la seule présence de la marraine prouve que les Journées textiles du Mali ont amorcé leur maturité.

 L’une des particularités des Journées textiles du Mali est son caractère non lucratif. Ainsi exposants, restaurateurs voire spectateurs qui viennent pour les concerts de nuit participent aux journées de façon gratuite. «Notre but est de favoriser des échanges entre artisans textiles et acheteurs pour promouvoir ce que nous produisons».

Il a aussi remercié l’ancienne ministre de l’Arisanat et actuelle ambassadrice du Mali au Japon, Nina Walette Intallou, pour son soutien constant à l’initiative en tant que marraine. Le conférencier a également expliqué que cette année, une autre ancienne ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, apporte son soutien aux Journées textiles du Mali. Selon le conférencier, elle est une grande passionnée du made in Mali. Après, le Premier ministre, Choguel Kokala Maïga, en 2021 et l’ancienne ministre de la Culture, Aminata Dramane Traoré, en 2022, qui sera le champion ou la championne de Malifiniw 2023 ?

Aïssa BOCOUM

Rédaction

Source : L’essor