À l’initiative du chef de l’État, les leaders traditionnels et religieux ont dit oui. C’était à l’occasion des rencontres organisées par le gouvernement à travers les gouverneurs des régions
Lors de son discours à la Nation à l’occasion du nouvel an, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, pour capitaliser les avancées réalisées dans le cadre du processus de paix, a initié un dialogue direct inter-maliens pour la paix et la réconciliation, afin d’éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires. Il a précisé qu’un comité chargé de piloter ce dialogue sera mis en place dans un délai d’un mois et il devra déposer son rapport au plus tard en février prochain.
Quelques jours après l’annonce du chef de l’État, le ministre d’État, ministre de l’Administration et de la Décentralisation a donné le ton de la mobilisation pour la réussite de ce dialogue tant attendu par les Maliens de tous les bords. En effet, le colonel Abdoulaye Maïga, accompagné de son collège des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr Mahamadou Koné, a rendu visite samedi, au nom des plus hautes autorités, à la famille fondatrice de Bamako, au Haut conseil islamique du Mali, à l’archevêque de Bamako, le cardinal Jean Zerbo et au représentant de l’Association des groupements d’églises et missions protestantes évangéliques au Mali, le révérend Dr. Nouh Ag Infa Yattara.
«Nous sommes venus vulgariser le message très fort du président Assimi Goïta auprès des légitimités traditionnelles. Il était céans de faire la même démarche auprès des autorités religieuses», a indiqué le ministre Maïga, ajoutant que l’initiative de dialogue direct inter-maliens annoncée par le chef de l’État est un exercice salvateur pour notre pays après plus de 10 ans de crise multidimensionnelle. «Nous espérons que grâce à l’aide de Dieu et à l’engagement de tous les Maliens, ce dialogue sera la bonne solution, afin que la paix et la sécurité soient définitivement rétablies dans notre pays», a souhaité le colonel Abdoulaye Maïga.
Pour le ministre d’État, les légitimités traditionnelles et les autorités religieuses que sa délégation a rencontrées, ont salué l’initiative de dialogue du président de la Transition et ont promis de jouer leur partition. «Bien entendu, avant même d’entamer le dialogue direct inter-maliens proprement dit, c’était un devoir de notre part, sous la direction du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, de présenter l’initiative de dialogue direct du président de la Transition aux légitimités traditionnelles et religieuses dont le Haut conseil islamique. Elles nous ont prodigué beaucoup de conseils», a dit le colonel Maïga. Les échanges avec ces différents acteurs de la société se sont terminés par des bénédictions pour le retour de la paix et de la sécurité dans notre pays.
ÉCHANGES À TOMBOUCTOU, TAOUDÉNI ET GAO-Les gouverneurs de région ont également rencontré les légitimités traditionnelles et religieuses autour de l’initiative du dialogue direct inter-maliens prôné par le chef de l’État. À Tombouctou, la rencontre s’est tenue le vendredi dernier dans la salle de conférences de la Chambre régionale de commerce et d’industrie. Elle a été dirigée par le gouverneur de la région, le contrôleur principal Bakoun Kanté.
C’était en présence des préfets et sous-préfets, des élus régionaux et locaux, ainsi que des autorités militaires. Face aux légitimités traditionnelles, le chef de l’exécutif régional a fait remarquer que dans le cadre de l’initiative du dialogue direct inter-maliens pour la paix et la réconciliation, le ministre d’État, ministre de l’Administration et de la Décentralisation a instruit à chaque gouverneur de région d’organiser une rencontre d’échanges avec les légitimités traditionnelles pour les informer de vive voix du contenu de ce dialogue inter-maliens, recueillir leurs observations et recommandations et, par la même occasion, solliciter d’elles les bénédictions pour une meilleure conduite du processus de paix et de Transition dans notre pays.
Le gouverneur a expliqué que conformément à la volonté politique clairement affichée du président de la Transition, nous devons nous donner la main, afin de réconcilier notre pays et assurer la cohésion nationale pour que chaque Malienne et chaque Malien puissent s’épanouir dans un environnement marqué par la confiance retrouvée entre les communautés sous la protection de l’État, tout en garantissant l’unicité et la laïcité de l’État, l’intégrité du territoire et le respect des 3 principes qui sous-tendent l’action publique du Mali.
Dans ce cadre, chacun doit apporter sa pierre à l’édifice dès qu’il est appelé, par les plus hautes autorités, pour appuyer le comité de pilotage de ce dialogue qui sera bientôt mis en place. «Beaucoup a été fait, mais le chemin est long et le président de la Transition a tenu à souligner avec insistance que la lutte contre les groupes armés terroristes se poursuivra jusqu’à la pacification totale du pays. Sur aucune portion du territoire national, il ne devrait y avoir de la place pour ceux qui ont décidé d’attenter à nos terres et à la vie de nos populations.
Sur ce, la vigilance doit être de mise afin de consolider les acquis de la sécurisation et de la réconciliation entre les Maliens», a indiqué le contrôleur principal Bakoun Kanté. En terminant, le gouverneur a, au nom du chef de l’Etat, remercié l’ensemble des partenaires nationaux et internationaux qui ont appuyé notre pays dans le domaine sécuritaire.
Le coordinateur régional des légitimités traditionnelles de Tombouctou, Alhadi Ag Gimma, a remercié le président de la Transition pour avoir revalorisé la fonction des légitimités traditionnelles au Mali. Concernant le dialogue direct inter-maliens, il a marqué leur adhésion et leur engagement auprès du président Assimi Goïta pour l’initiative en faveur de la paix sans laquelle aucun développement n’est possible. Il a assuré que les légitimités traditionnelles soutiennent le président Goïta. Le représentant des leaders religieux, Alphadi Ahmadou Bagno Wangara, imam de la mosquée de Badjindé, dira que les bénédictions ne feront pas défaut surtout que l’islam leur recommande de prêcher la paix. Une Fatiha a mis fin au cadre d’échanges à Tombouctou.
Dans la Région de Taoudéni, les légitimités traditionnelles s’engagent sans réserve à soutenir l’initiative du dialogue direct inter-maliens du président de la Transition. Elles soutiennent aussi toutes les actions entreprises par les autorités de la Transition dans le cadre de la refondation du Mali.
À Gao, la rencontre d’échanges autour du dialogue direct inter-maliens était présidée par le général de brigade Moussa Moriba Traoré, gouverneur de la région. C’était en présence de l’ensemble des légitimités traditionnelles des cercles de Gao, Bourem, Ansongo et Almoustrat. Selon le chef de l’exécutif régional, l’importance et le rôle que jouent les légitimités traditionnelles ne sont plus à démontrer.
«Le président de la Transition, a annoncé, très prochainement l’organisation d’un dialogue direct inter-maliens pour la paix et la réconciliation», a-t-il dit, tout en précisant que la guerre contre les terroristes se poursuivra. Le gouverneur a demandé à toute la population de la région de prier pour le retour de la paix et la réconciliation nationale entre tous les enfants de ce pays.
Le porte-parole du Cercle d’Almoustrat, Sidi Mohamed Kounta, a signalé que les populations locales adhérent au dialogue inter-maliens qui a été prononcé par le président de la Transition lors son message du nouvel an adressé à la Nation. Celui du Cercle de Bourem dira aussi que la population locale se reconnait dans tous les actes et initiatives posés par le gouvernement et l’encourage à réussir le processus de libération totale du Mali.
Madiba KEITA
Moulaye SAYAH (Amap-Tombouctou)
Abdourhamane TOURÉ (Amap-Gao)
Rédaction
Source : L’essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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